Vicomté de Saulx
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 [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité...

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Sirius7
Vicomte de Saulx
Sirius7


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MessageSujet: [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité...   [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité... Icon_minitimeVen 22 Fév - 14:48

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Cynos'

A nouveau cet air infect et humide, à nouveau cette obscurité, à nouveau la seule présence des rats, à nouveau les gémissements des cellules voisines, à nouveau cette prison…

Le voyage depuis sa capture avait duré deux jours, peut être trois, Cynos ne pouvait se souvenir, de toutes façons, cela n’importait plus maintenant, adossé à un des murs de sa nouvelle chambre de fortune, sous la fenêtre, il était impuissant.

Que faire ? Il ne savait même pas pourquoi il était là, les hommes qui l’avaient capturé ne semblaient pas des soldats réguliers, ou du moins ne semblaient pas agir de manière régulière…

Un frisson parcourut tous les membres du brigand, un mauvais pressentiment l’obsédait, son instinct ne l’avait jamais trompé… Aujourd’hui tout était différent, après avoir si longtemps traqué, il était devenu la proie, le jeu lui avait échappé et il n’arrivait plus à reprendre le contrôle. Mais qui ? Qui était celui qui voulait le faire tomber ?

Il ne tarderait pas à être fixé, quelqu’un approchait, le bruit strident d’une clef rouillée dans une serrure, une ombre…


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Sirius7

Ce gamin… Il le fixait si intensément. Ses grands yeux verts faisaient froid dans le dos. Des cheveux mal coiffés et un regard à glacer le sang, des loques lui servant de vêtements et cet écu…Cet écu, à l’apparence première d’un simple jouet avec lequel les enfants se prenaient pour de grands seigneurs, qui lui semblait si familier. L’aigle bicéphale de sable sur fond d’argent…Les armes que portaient sans relâche Cynos’. Le Vicomte détourna le regard. Après tout, ce gamin pouvait bien traîner dans le coin s’il le souhaitait. Il rajusta son mantel avant de se présenter aux deux gardes en faction devant la porte. Un simple regard en disait bien plus long qu’une discussion…Les hommes s’écartèrent pour laisser passer le Vicomte.



Sirius pénétra dans le long couloir. Jamais il n’était encore entré dans les prisons franc comtoises. Fort heureusement pour lui d’ailleurs. Arrivé au bout du couloir, il s’avança vers le premier poste de garde, et demanda à voir Cynos. Bien entendu, un des gardes s’exécuta et pria le Vicomte de le suivre. Tout en avançant, Sirius scrutait les lieux, à moitié plongé dans la pénombre. Cet endroit fichait la chair de poule. Quelques hurlements se faisaient parfois entendre, déchirant le silence. Au bout de quelques dizaines de mètres, le garde s’arrêta soudainement. Il posa son regard sur Sirius, avant de sortir son trousseau de clefs.



V’là ! L’hurluberlu lui-même…



Sirius hocha la tête alors que la garde enfonça la clef dans la serrure et tourna doucement. Il poussa ensuite la lourde porte. Cynos’ eut un mouvement de recul en apercevant le garde entrer.



Z’avez d’la visite mon gaillard…



Le Vicomte entra à son tour, dévoilant un sourire des plus ironiques au jeune brigand. Enfin, il le retrouvait…



Je ferme la porte, frappez quand vous voulez sortir…



Aucune réponse, le garde hocha les épaules. Un claquement sec et la porte se referma tout aussi brutalement. Sirius n’avait pas détaché son regard de Cynos’. Celui-ci devait se demander ce qu’il se passait exactement…
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Cynos'

Cynos reconnut cet homme, cet homme qui fut jadis son ami et qui était devenu son pire ennemi au file des temps.

Il était là devant lui, était ce lui qui avait tout organisé ? sa traque puis sa capture ? Cynos ne voyait pas pourquoi il aurait fait cela…

Il aurait voulut se lever et se jeter sur Sirius, lui faire ravaler son arrogance et sa prétention, le faire payer pour tout ce qu’il lui avait fait, mais il n’en avait ni l’envie ni la motivation…

Il se contenta de lui lancer un regard plein et de dédain.

Les deux hommes se toisèrent quelques secondes, n’osant pas rompre le silence, n’osant pas déclancher le conflit, n’osant provoquer l’autre.

Mais le brigand n’était pas un homme de silence et il décida de joindre les paroles aux regards, les considérants comme plus riches et enrichissantes…



Que fais tu ici ? tu as décidé de venir manger un peu de défection avec ton vieil ami ?

Plus sérieusement, que veux tu ?
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Sirius7

Son sourire se faisait de plus en plus persistant. Enfin il semblait comprendre… Plus aucune conviction dans ses paroles, plus aucune énergie, il avait perdu la foy en ce qu’il croyait. Et il le laissait bien voir, il offrait sa défaite sur un plateau. Peut être le brigand pressentait ce qui allait se passer…Il savait qu’il n’y avait plus aucun échappatoire, plus aucune issue de secours.



Et bien…



Le Vicomte cherchait ses mots.



Je tenais à te féliciter.



Le désarroi laissa place à la surprise sur le visage de Cynos’. Sirius enchaîna immédiatement.



Tu m’as vraiment donné du mal…Tu n’imagines sûrement pas tout ce que j’ai fait pour que tu arrives enfin entre ces murs…



Sirius balaya du regard la pièce, faisant semblant de scruter dans les moindres recoins la cellule du brigand.



Ca m’a l’air confortable ici. Tu vas certainement t’y plaire.



Il baissa à nouveau les yeux vers lui.



En tout cas, je te prévois une petite distraction très bientôt…



Encore une fois, placer le doute dans son esprit, le jeu que préférait de loin le Vicomte. Cynos’ allait se torturait l’esprit pendant quelques jours avant de savoir…



Te rappelles-tu…

Te rappelles-tu du nombre de victimes que tu as faites ?

Du nombre de coups que tu as déjà porté sur quelqu’un ?

Des personnes implorant ta pitié avant que tu ne leur portes le coup fatal ?

Des personnes que tu as laissées pour mortes sur le bord d’un chemin ?

Du visage de tes victimes au moment de mourir ?

De la souffrance que tu as pu infliger à leur famille ?



Sirius s’arrêta quelques instants, fixant encore plus intensément le jeune brigand.



Dis moi, tu n’as pas eu honte d’agresser une femme enceinte ? Ou bien encore de passer à tabac un homme seul à l’aide de tes amis brigands ?



Le Vicomte serra les poings. Sa joie laissa soudainement place à de la haine. Ne pas céder…Pas encore du moins… Il approcha son visage tout près de celui du brigand, à quelques centimètres seulement, pour lui dire, d’un ton un peu plus calme :



Je te promets que tu vas bien t’amuser dans quelques jours. Un… ami va venir s’occuper de toi. Si tu vois ce que je veux dire…
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Greenwarrior

Greenwarrior profitait paisiblement des jours de repos octoyés par la prise du Cynos. Il s'immaginait déjà lui arracher une canine comme aux autres mais... Malheureusement, à cause des ces fichues lois, il fallait que le baron rouge soit en légitime défense pour faire ce que bon lui semble.



C'est, du haut d'une tour, à regarder au loin, enfin au maximum possible à cause de la neige épaisse tombant sans arrêt, qu'il se mit à penser à sa soeur d'armes, sur les routes en plein hiver plutôt qu'à fêter Noël avec lui.



transmission de pensée se faisant, le cuisinier passa au même moment, au bas de la tour. Green s'empara d'une corde et d'un chiffon de cuir pour se laisser glisser sans se bruler les mains par les frottements.



ola mon gaillard, qu'est ce que Sirius nous fait préparer de bon pour aujourd'hui.



Le baron de Rougemont continuait de triturer sa tenaille à aveux.
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Cynos'

Cynos écoutait le vicomte, il pouvait lire sur son visage de la haine et surtout de la satisfaction, enfin il le tenait ici dans cette cellule.

Il l’écouta sans rien dire, sans broncher, sans laisser apparaître une quelconque marque de faiblesse sur son visage. Il ne voulait pas être faible devant Sirius, jamais il ne le serait, jamais !

Il le regarda lorsqu’il énuméra les pires actes de sa misérable existence, il le regarda, plongeant son regard au fond du sien, et il sourit, d’un sourire cruel et sans émotion, hanté par la folie, plus près du rictus que du sourire d’ailleurs. Et il commença à rire, d’un rire démoniaque et froid, comme habité par un démon… Que se passait il ? Cynos perdait il la raison ? Lui qui s’était posé tant de questions durant son existence, avait il enfin sombré dans la folie ? Il finit de rire et sa tête rebascula en avant, plongeant à nouveau son regard dans celui du baron, un regard encore plus froid et cruel qu’il n’en eut jamais.

Il se leva, le regard d’un fou fixé sur son ennemi, et lui siffla d’une voix froide :



Tu ne sais rien de moi, tu crois être enfin venu à bout de moi et de mes amis, mais ce n’est que le commencement…

Tu n’es qu’un pion, tu veux me tuer ? Vas y ! Je renaîtrais de mes cendres et reviendrais te retrouver…

Sirius…Sirius… Comment est ce qu’on a pu en arriver là ? nous qui étions si bons amis, et maintenant tu serais prêt à me tuer, je dois avouer que j’en serais aussi ravi…

Tu veux me torturer ? Que crois tu ? Les flammes de l’enfer qui m’attendent ont un doux parfum pour moi, alors ta torture…



Cynos se remit à rire, sans savoir si quelqu’un avait compris ce qu’il disait, son esprit devenait de plus en plus embrumer, de plus en plus confus avec le temps.

Il le savait et pouvait observer son propre naufrage dans la folie, parfois il revenait à lui, et aimerait que ce ne soit qu’un mauvais rêve, un mauvais rêve…
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Sirius7

C’en était trop. Il osait demander pourquoi ? Pourquoi Sirius lui voulait une haine sans merci… Le Vicomte éloigna son visage de celui du brigand. Celui-ci cédait à la folie maintenant. Cynos’ sombrait… Il n’était plus rien dans cette cellule. Sirius s’avança vers lui, d’un pas menaçant et assuré. Malgré le rire dément que dégageait le brigand, il ne se débattrait même pas… Le Vicomte saisit sa courte lame qui ne le quittait jamais à sa ceinture et la brandit devant la face du brigand. Aussitôt, Cynos’ s’arrêta net, comme figé de stupeur. Sirius posa doucement sa lame contre la joue du jeune homme, un sourire démoniaque aux lèvres.



Un pion ?



Il siffla entre ses dents.



Dis moi donc qui m’utiliserais, ô grand brigand. Moi seul décide de mes actes… Je pourrais très bien…



Sirius appuya légèrement sur la joue du brigand à l’aide de sa lame. Le liquide rougeâtre se répandit immédiatement autour.



Te tuer là, maintenant… A l’abri des regards…En finir une bonne fois pour toute. Peut être dormirais-je mieux après. Peut être pas… Au moins j’aurais la conscience un tant soit peu tranquille…



Il abaissa sa lame dans un mouvement fluide.



Mais je ne le ferais pas… Je veux seulement que tu ressentes la douleur. Que tu sentes la souffrance en toi parcourir ton corps tout entier, que tes yeux s’emplissent de larmes lorsque tes veines perdront leur sang, que tu supplies ton bourreau de te tuer pour que cela cesse. Et quand tu auras assez souffert tu comprendras peut être, peut être pas... Mais je viendrais ta rafraichir la mémoire autant de fois qu'il faudra. Et alors là tu m'imploreras à genoux, tu me supplieras de tout faire arrêter. Tu comprendras que je suis ta seule issue, que tu n'es finalement rien du tout...



Jamais Sirius ne s’était senti aussi mal à l’aise. Ces paroles n’étaient pas les siennes. Les vieux démons ressurgissaient. Il s’était juré… Ne jamais lui pardonner… Tout était de sa faute… Comme tout le reste. Le Vicomte détourna son regard de Cynos’. Il fit volte face et toqua quelques coups à la porte. Le bruit de la clef rouillée qui tourne dans sa serrure, et la porte s’ouvrit sur le même garde. Une dernière parole à l’attention du brigand :



Prie pour que les flammes de l’enfer t’attrapent rapidement dans ce cas Cynos…



Et la porta se referma lourdement.
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Sirius7
Vicomte de Saulx
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MessageSujet: Re: [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité...   [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité... Icon_minitimeVen 22 Fév - 14:49

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Cynos'

Cynos continuait à sourire lorsqu’il vit la lame de Sirius, étincelante malgré la pénombre, comme annonciateur de mort, il resta là, la bouche ouverte, figé, puis son rictus réapparut, confiant à nouveau, le brigand le savait, le vicomte était différent, il n’avait pas cette force, pas cette force de faire souffrir les gens, pas cette force d’être cruel. Sirius ne l’avait jamais été et ne le serait jamais, il avait beau se donner des airs méchants et dominateurs, il restait le bon et généreux Sirius qu’il avait toujours été, un monde les séparait depuis longtemps, et les séparait encore aujourd’hui, Sirius ne pourrait se servir de cette lame, Cynos lui aurait déjà tranché la gorge…

Il sourit en pensant à cette faiblesse de Sirius, peut être ferait elle la différence entre eux aujourd’hui, peut être…

Sirius en avait eut assez et retenant toujours sa haine qu’il pouvait lire au fond de ses yeux quitta la cellule, lui lançant quelques derniers mots avant que la porte ne se referme dans un brouhaha métallique et rouillé.

Seul, Cynos se retrouvait à nouveau seul et ne pouvait rien faire, cette cellule et cette solitude viendrait à bout de son âme, de son esprit, de sa raison et de son être.

Il ne pouvait plus penser, plus réfléchir sans être hanté par des démons du passé, par ces fantômes, tous ces visages gris, toutes ces âmes noires, tous ces monstres, tous ces cauchemars… Cynos ne pouvait plus trouver le répit dans ce coin de pénombre…

Il n’avait plus qu’à attendre la mort comme ultime délivrance, seule la mort pouvait maintenant l’aider et le libérer…
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FLNJcorreze

[2 jours plus tard, devant les grilles de la prison de Dole]



FLNJ avait reçu le courier annonciateur quelques jours plus tôt. Cynos' avait été capturé, enfin. D'après ce qu'il avait pu saisir, la traque qui avait suivi son passage à tabac avait été fructueuse et le brigand avait été interpellé. Enfin....!!!



Il avait écrit au Vicomte de Saulx, un ami de sa femme et homme d'un grand pouvoir décisionnel en Franche Comté pour avoir le privilège de s'occuper du cas du malfrat. Il avait une vengeance a mener, et il la tenait enfin. Il pourrait enfin faire payer au quintuple les humiliations qu'il avait subi dans les bois. Ce fameux soir où il avait "failli" venir à bout du redouté Cynossombre à lui seul.

Le Vicomte lui avait répondu par la positive et semblait, par la tournure de ses phrases, heureux de pouvoir laisser un autre faire le sale boulot à sa place. FLNJ ignorait les différents entre Sirius et Cynos et s'en branlait complètement. "Les ennemis de nos ennemis sont nos amis".

Prétextant une mission commerciale, il avait quitté Vesoul à la nuit tombée en direction de Dole, où rendez vous lui était donné avec Krane. Il ne le connaissait que peu mais ils avaient tous deux de nombreux amis en commun, ce qui redoubla sa confiance envers Sirius.



Après avoir chevauché toute la nuit, il arriva devant la prison de Dole où Krane l'attendait au détour d'un muret. A peine s'eurent ils salués qu'il l'emmenait déjà à l'interieur de la batisse. Sa façon de guéter chaque bruit lui faisait comprendre la réalité de la situation. Ils agissaient à l'encontre des lois.

Boitillant legerement, FLNJ suivit le pas de l'homme qui s'arreta au fond d'un corridor. Ils avaient à peine échangé trois mots, mais c'était plus dû à la tension qui régnait dans le lieu qu'à toute autre gêne. Ils voulaient tous deux voir la tête de Cynos se balancer au bout d'une pique, un idéal partagé, un monde plus propre sans cette raclure.



Il n'y avait désormais plus qu'une porte entre lui et sa vengeance.
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kranelamarmotte

[2jours plus tard]



Cela faisait un moment que Krane que Krane était adosser sur son muret. Il était déja tard, très tard. ... Se frottant les mains, grelottant de ce froid qui rêgnait en cette période, il était aux aguets du moindre bruit, de la moindre personne qui puisse passer.



Bah didou, qu'est-ce qu'il fait ? Fait froid par ici !



Krane attendit encore un moment lorsque soudain il entendit des pas se diriger en sa direction. Il n'y voyait pas grand chose, le brouillard bloquant la vue à plus de 2 mètres. Puis il vit se dessiner une silhouette marchant vers lui, et enfin reconnu FLNJ. Il ne le connaissait pas beaucoup non plus mais leur ami commun - vicomte de Saulx - et certaines histoires inculpant Cynos mit tout de suite Krane en confiance avec FLNJ.



Ah, te voilà !



Krane balaya toute les directions du regard pour être sur que personne ne dérange la suite.



Bon ok, suis moi ... Surtout reste discret ! Le gardien, je le connais bien, il à accepter de fermer les yeux, et m'a laisser la clé aussi ... Les autres, si on à le malheur de les croiser par contre ...



Krane emmenea FLNJ dans la bâtisse, aux azguets, sursautant presque à chaque bruit, et s'assurant que personne ne croise leur route afin d'éviter tout problême avec la justice, il finit par arriver devant la porte ou était enfermer Cynos.



Bon, je me suis arranger pour que personne ne passe le temps que tu aies ce que tu as à faire ....



Krane entra la clé dans la serrure et ouvrit doucement la porte de la cellule de Cynos.



Voilà, tu peux y aller, FLNJ. Je te laisse faire seul ... Tu as plus de compte à rêgler que moi, je pense...
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FLNJcorreze

Krane tourna la clé dans la serrure et entrouvrit la porte.



Voilà, tu peux y aller, FLNJ. Je te laisse faire seul ... Tu as plus de compte à rêgler que moi, je pense...



FLNJ le fit un signe de tête et entra dans la cellule. La pièce était plongée dans l'ombre. Le soleil de cette après midi d'hiver ne lançait qu'un léger carré de lumière dans l'angle opposé de la pièce, angle dans lequel se trouvait le brigand. Il avait les joues creusées et mangées par une barbe miteuse d'une dizaine de jours. Recroquevillé sur le sol, il s'étallait apparemment dans ses propres défections.



Il avait entendu la porte s'ouvrir et son regard fou scrutait l'entrée pour tenter de deviner qui était entré dans son cachot. L'ombre masquant totallement le jeune homme.



Qui est là? montre toi trouillard!!!



La voix était roquailleuse et semblait sortir du corp d'un vieillard. Le mépris que FLNJ éprouvait à l'égard du bandit était à son paroxisme, talonnée de près par le dégout et la pitié.



Cette situation me rappelle quelque chose... Le moment où tu t'étallait à mes pieds après que je t'ai dérouillé. Sauf qu'aujourd'hui, personne ne viendra à ton secours, je peux faire absolument ce que je veux de toi.



FLNJ attendit dans l'ombre que Cynos' retrouve qui il était et ce qu'il allait lui faire payer. Il n'aurait vraiment pas aimé être à sa place, il le savait pour avoir vécu semblable situation.



Restant dans dans l'ombre, il sourit.
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kranelamarmotte

Krane laissa rentrer FLNJ dans la cellule du brigand en ajoutant qu'il n'avait qu'à toquer à la porte une fois qu'il aurait finit. Il referma celle-ci et s'adossa contre, les bras croisés, et attendit ...
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Cynos'

Quoi ? Encore quelqu’un ? Il ne s’agissait sûrement pas de Sirius à nouveau. Mais qui ? Qui ?

Cynos était allongé dans sa cellule et décida de ne pas bouger, feignant d’être endormis.

Une forme indistincte pénétra la cellule, restant dans l’ombre, il ne pouvait distinguer de qui il s’agissait, il savait seulement qu’il était seul. L’homme sembla hésité puis lui adressa la parole, d’une voix étrange mélange de haine et répugnance à la fois, de colère et de satisfaction… Il reconnut cette voix, c’était celui qu’il aurait pu tuer quelques jours plutôt, qu’il aurait du tuer… Cet homme qui avait eut l’audace et l’insouciance de s’attaquer à lui allait aujourd’hui se venger, et à s’y fier au ton de sa voix, il n’allait pas y aller de main morte… Mais cela n’importait guère, Cynos le savait, la mort l’attendait, ou quand et comment, il n’en savait rien, mais elle approchait chaque jour un peu plus, il pouvait la sentir de sa cellule obscure…

Il souria à cet homme qui lui faisait face et se releva



Que crois tu ? Me faire peur ? J’aurais pu te tuer quand j’en avais l’occasion, tu veux te venger ? C’est ton droit, alors je suis à toi…



Cynos se rapprocha de cet homme et observa son regard, animé par la haine et la violence.

Les heures qui allaient suivre se promettait douloureuses et longues, très longues, mais il ne céderait pas, il ne céderait jamais…
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FLNJcorreze

FLNJCorreze regarda s'approcher Cynossombre sans broncher. Il le laissa s'approcher jusqu'à sentir le souffle pestilenciel du brigand. Se regardant dans les yeux, il eut du mal à reconnaitre l'homme qui se tenait devant lui. Son regard était vide. Toute la rage de vivre, la rage de vaincre qu'il avait ressenti en voyant Cynos dans les bois avait disparu. Il ne lisait plus que résignation et solitude dans ce regard. FLNJ crut avoir en face de lui non le loup enragé qui détruisait tout sur son passage, mais un chien battu qui attendait sa raclée sans broncher.



Le jeune homme ragea interrieurement. Il attrappa Cynos au col de sa chemise déchirée et le plaqua viollement au mur. La tête du brigand frappa viollement la pierre mais il ne réagit pas. Continuant de le fixer sans broncher, mais sans tentative de se défendre. FLNJ voulait qu'il se défende, voulait revoir la raclure qui s'en tirait toujours par un coup bas ou autre fourberie. Mais cet être face à lui ne réflechissait plus. Il attendait les coups et n'avait comme seule volonté que celle ne pas broncher, ne pas supplier, ne pas craquer, juste attendre.



Tu ne vaux plus rien. Tu est fini et tu le sais.



Il projeta le brigand dans le fond de la pièce, appremment celui qui lui servait de latrines. Il ne fit même pas un geste pour se relever. FLNJ cracha sur le sol et se dirigea vers la porte. Il cogna à la porte pour prévenir Krane qu'il en avait fini. Se retournant vers Cynos, il prononça les dernieres phrases qu'il lui dirait certainement jamais.



Tu vois, je m'appelle FLNJCorreze, et je suis un être fier. Jamais je n'aurais pu continuer à vivre en paix sans avoir vu ton cadavre étallé devant moi. Et bien aujourd'hui, c'est chose faite. Seule ton ombre ressemble encore au brigand que tous haïssaient. Tu crois attendre la mort libératrice tranquillement??? Je vais te faire un aveu, tu es déjà mort. Quelques jours à peine que tu enfermé dans ces geôles et le monde t'a déjà oublié. Il laissa planer un silence et ajouta dans un souffle : Cynossombre le brigand n'est plus, il n'est qu'un corp sans esprit. Il est mort.
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Anakron

C'était une nuit froide et venteuse. Bien au chaud à l'intérieur d'une taverne Doloise, un homme, assis seul devant sa choppe, contemplait les quelques personnes qui peuplaient l'établissement en attendant l'heure où il lui faudrait partir. A sa gauche, un homme tentait vraisemblablement d'obtenir d'une femme de petite vertu une ristourne sur ses services. Anakron eut un instant envie de se lever et d'aller dire au pauvre bougre de changer de proie, que si elle n'avait pas changé d'avis au bout d'une heure et demie, elle n'allait pas miraculeusement l'inviter à monter aux frais de la princesse, et puis, finalement... le spectacle l'occupait.



Onze heures sonnèrent. Lentement, il porta sa choppe à sa bouche et en finit les dernières gorgées, avant de la reposer et de se lever. Il vérifia machinalement que la bourse donnée quelques minutes plus tôt par le Vicomte de Saulx était bien dans la poche de son mantel, puis, comme satisfait au contact de celle-ci, il salua le tavernier d'un signe de tête et sortit dans le froid, en direction de la prison.



C'aurait pu être une mission délicate. C'en aurait été plus drôle, d'ailleurs, mais le Vicomte n'avait pas le même humour que lui, et préférait être sûr que la mission serait accomplie. Sans encombres. Après tout, moins drôle, plus sûr, au fond, tant que la rémunération était bonne... Le reste comptait peu.



Voilà qu'il arrivait devant les grilles de la prison, où deux gardes semblaient concentrés sur leurs orteils, probablement pas loin de se détacher, vu le froid qui règnait. Ils froncèrent les sourcils en voyant arriver un visiteur à une heure aussi tardive et, soupçonneux, ne tardèrent pas à s'avancer vers lui.



Hep, pas de souci, je suis mandé...



Il sortit de sa poche le parchemin que le Vicomte lui avait confié, une fois qu'il eût fini de recompter le premier accompte. Une erreur était si vite arrivée... Sitôt que les gardes eurent pris connaissance du contenu de la missive, et constaté l'authenticité du document grâce au sceau du Vicomte, ils s'écartèrent, et Anakron s'avança un léger sourire aux lèvres. On avait beau fustiger les brigands dans ce monde d'hypocrites, il était amusant de constater que les plus belles enflures étaient celles que choisissait le peuple lors des élections.



De nouveau, il présenta la lettre du Vicomte de Saulx au garde posté devant l'entrée du couloir des cellules. Celui ci ne fit pas d'histoires, se leva, attrapa un trousseau de clés, retira celle qui intéressait notre homme, lui confia, et repris son poste. Lentement, Anakron descendit les marches humides de l'escalier qui menait aux geôles, se rattrapant à la paroi de pierre quand un surplus d'eau et de moisissure le faisait glisser. Finalement, il arriva dans un couloir donnant sur bon nombre de cellules. Lentement, en prenant bien soin de faire claquer ses pas sur le sol, il marcha le long du couloir, jaugeant un à uns les prisonniers qu'on retenait là. Enfin, il trouva son homme.



La clé grinça dans la serrure, et Anakron s'avança dans la pièce, claquant la porte derrière lui, fixant le gaillard tapi dans un coin.



Debout.
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MessageSujet: Re: [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité...   [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité... Icon_minitimeVen 22 Fév - 14:50

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Cynos'

Plusieurs jours s’étaient écoulés, tant de souffrances, tant de sang. Cynos se sentait mourir, un peu plus chaque jour, s’enfonçant plus dans les froides ténèbres, tombant dans ce puit sans pouvoir s’accrocher… Quand allait il cela se finir ? L’espoir ne pouvait survivre entre ces murs, dans cette puanteur, dans cette décadence de la condition humaine, dans ces ténèbres, ces ténèbres qui lui inspiraient tant de craintes, craintes irrationnelles de ce que l’on ne voit pas, de ce que l’on imagine, mais comment être sur de la réalité dans ce monde ne cessant de se dérober sous ses pieds ? Plus aucuns repères, plus aucune conscience, seule la folie, la folie et le désespoir… Mais que faire, la mort semblait une solution simple, rapide et sans faille, peut être était ce que ces gens de l’autre coté de la porte attendait après tout : sa mort…

Mais il ne se donnerait pas la mort, jamais, Pourquoi ? Peut être par amour propre, par narcissisme, peut être tout simplement par lâcheté… Par espoir ? Cela aurait aussi été de la lâcheté en quelques sortes d’espérer, d’attendre quelque chose qui n’arriverait pas, d’attendre, de croire, de se borner dans un rêve, un espoir, un espoir…

Plusieurs jours, plusieurs semaines peut être, Cynos était resté au fond de sa cellule, tiraillé par ses questions, travailler par ses questions, sans savoir quoi faire ni quoi penser.

C’est alors qu’il entendit du bruit, enfin… Etait ce son esprit qui lui jouait des tours ? Non des bruits de pas de rapprochaient, sûrement son bourreau…

Un bruit de clef, dans la porte, rouillé et métallique, grincement strident, une fine raie de lumière et une voix, un mot…



Tu es libre.



Comment était ce possible ? Cynos ne comprenait pas, ne comprenait plus, sûrement un mauvais rêve, il attendit là quelques minutes, peut être plus que quelque chose se passe, mais rien. Le bruit de pas s’éloigna et finit par se perdre dans l’immensité des geôles de Dole. Il se leva, fébrilement, se dressant sur ses jambes flageolantes se dirigeant d’un pas hésitant, presque craintif vers cette porte qui était restée close si longtemps…

Il la tira et enfin il comprit, non ce n’était pas un mauvais rêve, oui enfin il était libre, enfin…

Il mit quelques minutes à se rhabiller avec des vêtements qui avaient été déposé devant la cellule pour lui. Il parcoura d’un pas lent les couloirs du château, s’attendant à tout moment à être surpris et renvoyé dans sa cellule, savourant chaque seconde de cette nouvelle liberté qu’il avait tant désiré, tant attendu…

Enfin la grande porte du château. Unique barrière entre lui et sa liberté, cette liberté…

Elle s’entrouvrit, majestueuse, lourde et puissant, il se faufila entre les lourds pans de bois et aperçu une silhouette familière au loin…



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Sirius7

Flnj avait finalement renoncé. Cette vengeance que Sirius lui avait offerte pour tout ce que Cynos lui avait fait. Le jeune homme manquait encore de cran… Finalement, le Vicomte avait dû embaucher un homme pour le faire à sa place. Qu’importe, tant que cela avait été fait… Le Vicomte n’avait pas revu Flnj depuis le temps. De toute façon, il avait changé d’avis : la bonne correction n’était juste qu’un entracte finalement. Tournant et retournant le court manche de sa lame entre ses doigts, la silhouette était adossée contre le mur du bâtiment. Ce même bâtiment duquel allait bientôt sortir Cynos. Dix jours n’étaient sûrement pas encore assez. Et la séance de torture non plus. Pour tout ce qu’il avait fait et commis, les brigandages, les meurtres, les pillages, les tentatives de corruption sur des personnes haut placées en Franche-Comté, ses paroles dans un journal vesulien… Impossible de tout citer. Cynossombre inquiétait la plupart des franc comtois, les routes n’étaient plus s


Le soleil n’était pas encore levé et la pénombre couvrait complètement la ville de Dole. Les rues étaient désertes, même les plus matinaux des villageois dormaient. Sirius avait toujours aimé l’obscurité qui précédait l’aube et le silence qui régnait dans les villages à ce moment. Plus jeune, il passait son temps à explorer ces rues qui l’amusaient tant. Mais maintenant il ne se cachait plus pour s’amuser mais pour attendre sa victime. Les temps changeaient si vite…Qui aurait pu croire que le jeune Sirius deviendrait plus tard un meurtrier ? Certes le meurtrier d’un soir seulement, mais donner la mort à quelqu’un n’était jamais glorifiant, quelque soit la victime, quelque soit sa motivation. De plus Cynossombre n’était pas n’importe qui pour le Vicomte. Celui-ci lui avait maintes et maintes fois rendu service, ou sauvé la mise. Sirius le considérait pratiquement comme un fils, qui était toujours là pour lui, au moment où il fallait. Mais maintenant, il n’hésiterait pas à lui enfoncer sa lame avec toute sa haine et sa colère.



A quelques mètres de lui, un jeune garçon. Pas plus d’une dizaine d’années. Adossé contre un arbre, les mains dans les poches. Il semblait attendre quelque chose ou quelqu’un, l’air déterminé. Ce n’était pas vraiment courant de voir un gamin, seul, dans les rues de Dole, à cette heure. Pourtant Sirius ne lui prêta pas plus attention que ça. Il espérait seulement qu’il n’assisterait pas à ce qui allait se dérouler. Etre spectateur d’une mise à mort, c’était encore un peu trop tôt pour lui.



La grille s’ouvrit enfin, lentement, et Cynos en sortit, tout sourire, ses sens retrouvant leur liberté complète. Le garçon, toujours tapi dans l’ombre sembla tout à coup fasciné par le brigand. Cynos jeta un coup d’œil tout autour de lui, puis prit la direction de la place principale après avoir réajusté sa chemise correctement. Impossible à percevoir caché dans l’ombre, Sirius le regarda passer sans aucune expression sur son visage. Mis à part son visage balafré et blessé à plusieurs endroits, Cynos n’avait pas changé depuis la dernière fois qu’ils ne s’étaient vus. Toujours la même insolence qu’il pouvait percevoir à son sourire provocant et sa démarche nonchalante. On pouvait aisément pressentir qu’il pensait continuer à agir comme un criminel. Malheureusement pour lui, ce ne sera pas le cas. Le jeune garçon le rejoint rapidement, un grand sourire se dessinant sur son visage. Le Vicomte leur emboîta rapidement le pas. Arrivé au niveau de la place, Sirius accéléra le rythme pour se retrouver juste derrière Cynos. Le brigand se retourna vivement pour faire face à son poursuivant.



Violence, hargne, colère, rage, haine, férocité. Autant d’adjectifs pour qualifier ce que contenait le coup porté. Sirius avait brusquement attrapé l’épaule de Cynos de sa main gauche et la lame du poignard qu’il tenait de l’autre main s’était enfoncé dans l’abdomen du brigand, perforant facilement les muscles et la chair, déchirant ses entrailles aussi profondément que le permettait la taille de l’arme. Le brigand n’eut pas le temps de réagir, son visage déformé par la surprise plutôt que la douleur. Rapidement, le sang jaillit de son ventre, ses genoux fléchirent légèrement et la surprise fit place à l’incompréhension, son regard planté dans celui de Sirius, semblant chercher à comprendre la raison de cet acte. Le Vicomte retira la main de l’épaule de Cynos, et celui-ci bascula en avant, quelques gouttes rouges commençant à perler au bord de ses lèvres. Le front du brigand percuta l’épaule de Sirius et elle retenait maintenant son corps tout entier qui sinon se serait écroulé au sol. Le regard perdu dans le vide, le Vicomte resta ainsi pendant un court moment, retenant le corps sans vie de son meilleur ennemi, sa lame toujours plantée au même endroit.



Sirius baissa lentement la tête tout en fermant les yeux, et retira d’un coup sec la lame du corps de Cynos tout en s’en écartant. Les jambes du brigand s’affaissèrent, ses genoux heurtèrent le sol de la place de Dole et son buste resta droit quelques instants avant de s’écrouler en avant. Le Vicomte rouvrit les yeux sur la dépouille de Cynos, puis porta son regard sur le jeune garçon. Il n’avait pas eu le choix… Le gamin ne bougeait plus, il cherchait encore à comprendre ce qu’il venait de se passer sous ses yeux d’enfants. Il n’avait même pas cherché à fuir ou à réagir, ses membres paralysés par la peur ou le désarroi. Sa lame ensanglantée à la main, Sirius resta là quelques instants, réalisant ce qu’il venait de faire.



Cynos n’inquiéterait plus jamais personne.





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Cynos'

Enfin libre, libre… La douce brise fraîche du matin fouettais son visage et ravivait ses sens…

Cette liberté… Enfin… A quelques mètres de là, se tenait son filleul, Tybalt, il avait tant grandit depuis la dernière fois qu’il l’avait vu. Il lui ressemblait beaucoup et semblait si précoce, mais cela seul Cynos le sentait… Il était heureux de le voire et le prit dans ses bras avant de l’emmené vers le centre de Dole, parcourant les ruelles, passant les premiers marchands… Le silence entre lui et son filleul, pas un mot, mais Tybalt respectait ce silence et le comprenait, il le savait, le brigand avait trop souffert, trop de choses à dire, trop de pensées confuses pour pouvoir parler.

A mesure qu’il s’enfonçait dans la ville, il sentit une présence dans son dos, mais il n’osait pas se retourner de peur d’y voire sa propre mort, il en eut la chaire de poule.

Non son instinct devait le tromper, pourtant jamais il ne lui avait fait défaut, jamais…

Soudain il sentit une main se poser sur son épaule, il vit un visage, le reflet d’une lame, et cette sourde douleur, presque agréable. Il regarda son ami dans les yeux, lui, comment…

Il n’y croyait pas, il sentait la vie le quitté, son corps s’alourdit, il revit les visages de ses amis, de ses amis qu’il avait aimé, de ses amis brigands et de ses amis de Vésoul, enfin ces visages gris et les visages de ses victimes avaient disparus, enfin, la paix, il le savait, plus jamais ces âmes ne le hanteraient, plus jamais il serait troublé dans son sommeil, plus jamais il n’aurait à regretter, plus jamais…

Le froid commença à envahir son corps et tous ses membres s’alourdirent soudain, il sentait le sang couler de sa plaie, il sentait la mort l’envahir. Ses jambes fléchirent précipitant son corps sur Sirius qui le maintint en équilibre durant quelques instants.

Puis il s’écroula, un genou puis l’autre, un fin filet de sang s’échappant de sa bouche. Il sentait la mort. Sirius, Sirius, il aurait voulut le remercier, il était heureux que ce soit lui qui l’ait libéré, libéré de cette vie pleine de démons, pleine de cauchemars de cette vie noire et grise… Sirius l’avait libéré, le répit enfin…

Il voulut prononcer quelques mots mais ne put rien dire, il n’en avait pas la force, ses lèvres se mouvaient sans qu’un son s’en échappe… Il aurait voulu dire merci… un simple merci à son ami pour cette délivrance.

Cynos s’écroula au sol, mort, c’était la fin d’un homme, d’une philosophie, d’une crainte. Comment les gens se souviendraient de lui ? Comment les gens jugeraient son action ? Tant de questions dont il aurait aimé voire les réponses, mais désormais, il avait enfin trouvé le repos…



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Tybalt_Forban

Tybalt marchait aux cotés de son parrain tout fier, bombant son torse, comme les grands, il l’avait attendu pendant un sacré bout de temps et il était sacrément content de le revoir son parrain oh bah oui ! Il se retourna quand ils étaient devant le marchand de fruits et c’est là qu’il le revu, le drôle de monsieur qui attendait déjà devant la prison, pf, ça devait un autre fan, fallait pas déranger parrain Cynos qui pensait et qui semblait tout content lui aussi…

Son parrain marchait plus et plus vite, fallait presque qu’il coure pour marcher à coté de lui, dur dur pour ses petites jambes ! Soudain son parrain s’arrêta net et Tybalt se trouva deux pas devant lui et du se retourner pour comprendre ce qu’il se passait. L’autre monsieur avait une main sur l’épaule de Cynos, un reflet et un sourire, tout se passa si vite.

Tybalt ne comprit pas ce qui se passait et voulut se rapprocher mais il se figea net en voyant son parrain s’écrouler au sol, un genou puis l’autre, il vit le couteau ensanglanté, il resta sans voix. Celui qu’il aimait tant s’écroula, les yeux vides, du sang au niveau de l’abdomen et s’échappant de sa bouche, la plupart des enfants de son age, n’aurait pas comprit, mais lui avait comprit, il comprenait que son parrain était mort.

Les larmes lui vinrent aux yeux, puis la haine, il fixa ce grand homme qui avait tué Cynos, il voulait se souvenir de son visage, il se souviendrait et un jour se vengerait, un jour…
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Sirius7
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MessageSujet: Re: [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité...   [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité... Icon_minitimeVen 22 Fév - 14:50

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Sirius7

Le corps ne bougeait absolument plus. Cette fois, c'en était fini. Sirius n'arrivait pas à se rendre compte... Il venait de lui ôter la vie. Cynos était bel et bien mort. Le corps sans vie gisait au sol, tel un pantin désarticulé, son propre sang se répandant autour de lui. Son ennemi ne l'inquiéterait plus jamais. Ni lui, ni les autres. Le Vicomte détacha enfin son regard du cadavre. Le gosse ne bougeait toujours pas, ses yeux s'emplissant de larmes, son regard le dévisageant avec ce qui pouvait s'apparenter à de la haine. Sirius ne savait pas qui il était. Il fit un pas vers lui, prenant soin de ne pas salir ses bottines en piétinant le sang du brigand. Le gamin ne broncha pas et continua de soutenir son regard.



J'ignore ce que tu fais ici petit, et je ne veux même pas le savoir. Mais rentre chez toi maintenant. C'est pas une heure pour traîner dans les rues...



Il fit glisser son regard sur Cynos et souffla dans un sourire :



Tout seul en plus...



L'enfant ne répondit même pas. Il serrait les poings maintenant. Il n'avait qu'une envie : foutre son poing dans la figure de l'homme qui lui parlait. Sirius enchaîna tout de même. Il fallait qu'il lui dise quelque chose.



Ecoute petit... Cynos...Il... Il dort...



Qui pourrait croire de tels mensonges... Il se demandait bien ce qu'il pouvait se passer dans la tête de l'enfant. Haine, peur, incompréhension ? En tout cas, ses larmes ne tarissaient pas et ses poings restaient fermés. Le Vicomte lâche un sourire, puis se retourna vivement sans un regard pour le cadavre de Cynos. Il se dirigea ensuite dans le sens contraire par lequel il était venu, sans même se retourner, abandonnant le gamin à son propre sort. Sirius s'engouffra rapidement dans la première ruelle qui venait, puis accéléra le pas. Il avait peut être rendu un service à la FC mais il venait de tuer un homme aussi... Il ne valait mieux pas rester dans les parages.



Soudain, un choc, au coin de la ruelle suivante. Instinctivement, Sirius plaqua sa lame derrière sa cuisse droite dans un mouvement rapide et précis. Il leva les yeux vers la demoiselle qu'il venait de percuter. Celle-ci était habillée sombrement, son visage caché par l'obscurité et la capuche qu'elle portait recouvrait sa chevelure blonde dont on pouvait seulement en voir quelques mèches dépasser au devant. Le Vicomte inclina la tête en signe d'excuses, et, sans lui laisser le temps de répliquer, fit un pas de côté pour la laisser passer, puis repris sa route. Il était encore tôt, trop tôt même. Et si elle tombait sur le cadavre... Les enjambées de Sirius s'aggrandirent à cette pensée pour ensuite s'accélérer. C'est un Vicomte courant à toute allure et poignard ensanglanté à la main qui s'enfonça dans les sombres ruelles desertes de Dole.



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Zelda

Ah Dole la grande ! Capitale de Franche-Comté, point de rendez-vous de ses notables, centre d'action pour les potins politiques. À quand remontait la dernière fois où elle y avait mis les pieds ? Plusieurs mois, certainement, mais c'était dûr à dire. Néanmoins, elle y était en ce moment pour un cours séjour et logeait dans une grande maison de pierres aux mûrs épais. Cette dernière était entretenue par une jeune femme et son mari à longueur d'année et, à chacun de leurs passages sur la capitale, Elanor, Cartil et Zelda pouvaient bénéficier de cet endroit et de l'hospitalité de ses occupants en échange d'écus et de nourriture. À cette maison était aussi annexée une chaleureuse écurie ; dès l'arrivée, on y installait les chevaux et on habritait la calèche, puis on avalait une soupe bien chaude et on montait se coucher dans la chambre des maîtres – qui ne servait pas d'autre façon que pour recevoir ces trois nobles amis ou leurs invités.



Du moins, dans le cas de Zelda, cette routine lui avait toujours convenu. Car à Dole, elle n'avait que peu de bons amis avec qui boire un verre en taverne. Elle se plaisait donc davantage en étant seule, dans cette chambre ; seule avec son besoin inassouvi de réfléchir, de rêvasser. Elle ne supportait plus son coche, ce vieillard qui lui avait presque fait pitié – ce pourquoi, inconsciemment, elle l'avait engagé. Il avait l'esprit totalement borné sur ses propres convictions, surtout religieuses et, pire ! Il croyait tout savoir à propos des relations qu'une Dame telle qu'elle se devait d'entretenir. Il aimait à lui sortir ses philosophies du genre « qui ne modère pas sur la boisson, jamais ne sera digne d'un grand nom » ou « à côtoyer les paysans saoulons, on entache notre réputation »... Ajoutez à cela le ''ma p'tite dame'', qui s'échappait de temps à autres, et tout sentiment de colère devenait compréhensible ! Or Zelda ressentait de plus en plus cette envie obsedante de redevenir, le temps de quelques heures, la bonne bouchère exubérante qu'elle avait toujours été, et qu'elle serait toujours, peu importaient le titre et la richesse des robes. Après tout, qui de mieux pour la comprendre que son suzerain lui-même ? Non, elle n'avait pas encore osé lui en parler sérieusement, mais ça ne saurait tarder bien longtemps : elle était au bout de sa tolérance. D'ailleurs, chaque escapade, de plus en plus fréquente, qu'elle se permettait au petit matin ou quelques heures après la tombée de la nuit, lui permettait de se ressourcer...



Le lendemain de son arrivée, elle ne s'était levée qu'une fois certaine que tout le monde à la maison en était à un sommeil bien profond. Sa nuit d'insomnie était assez bien entreprise pour lui servir de prétexte, au cas où on la surprendrait. Et elle pourrait veiller jusqu'au prochain crépuscule, sans nul doute. Alors, rapidement, Zelda avait enfilé une tenue décontractée, puis un long manteau bien chaud sous la capuche duquel personne à l'extérieur ne pourrait la reconnaître. Sourtout qu'à cette heure entre nuit et jour, les passants sur la place publique se faisaient rares !



C'est une demoiselle bien prudente qui sortit à pas feutrés de sa chambre, les yeux grands ouverts et les sens à l'affût de tout bruit indiquant que quelqu'un se rendait à la cuisine ou quoique ce soit... Zelda allait même jusqu'à longer les mûrs, usant de toute sa précaution, pour s'éviter les grincements de dents que provoquait chaque craquement de bois sous ses pieds. Les escaliers étaient les plus bruyants, mais rien à craindre ; nombre d'heures avaient été consacrées dans le repairage de points silencieux ! On pouvait descendre ces foutus escaliers sans le moindre son, atteindre la porte et, d'un coup sec, l'ouvrir ; ainsi, on ne s'évitait pas l'inétable vacarme que la penture dégraissée laissait s'échapper, mais au moins, on ne le faisait pas durer !



Quel bonheur de sentir le froid lui fouetter le visage, quel sentiment de liberté ! Il était possible à Zelda de se retrouver n'importe où dans son imaginaire, pourvu qu'elle était débarassée de sa demoiselle de compagnie ô combien serviable et attentionnée qui la rendait si mal à l'aise qu'elle n'osait à peine se servir un verre de vin chez elle, et de ce coche d'expérience, ça oui, dont les défauts n'étaient que résultat de ses qualités. Nul besoin d'avoir peur en voyant apparaître un homme ivre au coin d'une ruelle ; le chanceux s'était sans doute, lui, amusé la veille. Nul besoin de craindre le face-à-face avec un vagabond ou voyageur ; ils étaient mille fois plus intéressants que bien des gens tirés de la noblesse. Et quant à ces fameux brigands et agresseurs, eh bien, elle aurait toujours quelques secondes pour choisir entre la défense et la fuite... mais encore fallait-il avoir l'extrême malchance d'en croiser. Bref, Zelda avait bien l'intention de prendre l'air sans se chercher de tourment supplémentaire.



Elle en était là dans ses réflexions lorsque, empruntant une ruelle, un homme qui venait d'un pas rapide la heurta. Une fraction de seconde suffit à la laisser pester intérieurement contre son manque d'attention et elle s'en voulu de sa réaction, mais elle avait figé net au contact qui venait tout juste de se produire. Son seul réflexe avait été de pencher encore davantage la tête vers l'avant, recouvrant ses yeux et son front de son souple capuchon. Ne restait plus qu'à prier pour qu'il reparte sans faire un geste, sans lui adresser la parole, sans attiser sa traître curiosité qui lui aurait seulement fait ouvrir la bouche. Prier pour qu'il n'en fasse aucune histoire et qu'il veuille la paix, lui aussi, tout comme elle. Et elle fût exaucée ; il repartit aussitôt après s'être déplacé pour l'inviter à reprendre la route elle aussi. Ni vue ni connue. C'avait été une simple interruption du cours de ses pensées. Où en était-elle restée, d'ailleurs ? Zelda se remit en marche, cherchant à replonger dans son petit monde...



Puis elle tourna encore à gauche à la ruelle suivante et, d'un coup, les banales réflexions de ce matin-là s'envolèrent. La nonchalance de sa démarche, à laquelle on ajoutait cette expression neutre au visage, laissèrent une Zelda rêveuse pour faire place à cette effroyable panique incontrôlable qui s'emparait d'elle, désormais horrifiée. Sa bouche en restait stupidement ouverte à demi, et son regard clair, terrorisé, s'ouvrait grand sur cette image indescriptiblement appeurante de la mort. Elle avait beau avoir des années d'expérience en tant qu'infirmière, jamais elle n'y avait été confrontée aussi brusquemment, sans s'y attendre. Surtout qu'à présent, maintenant qu'elle se sentait reprendre peu à peu de son sang-froid, elle avait cette nouvelle peur : celle d'avoir réellement reconnu ce visage, cette stature, ces hanches, ces muscles qu'elle avait vus si souvent... NON ! Il était déjà mort, elle lui avait déjà dit adieu, il n'avait pu revenir, pas lui. Ça ne pouvait être lui.



Zelda tomba à genoux sur le pavé glacé qui lui procura instantannément un grand frisson. Était-ce le froid ou la situation qui lui glaçait les os à y laisser comme une sensation de brûlure ? Ça ne pouvait être celui-là même qu'elle avait aimé, puisqu'il était mort depuis longtemps déjà. Mais alors...

Elle tira sur l'une de ses épaules en plaçant une main sous la nuque de l'homme et le retourna, de façon à pouvoir détailler ses traits. La noirceur n'aidait en rien ; seules les étoiles et la lune, bien à découvert, arrivèrent à lui permettre de reconnaître ce visage plus jeune, mais plus abîmé aussi, qu'elle n'avait dans ce cas vu qu'une fois... mais il y avait une si nette ressemblance que Zelda ne pût retenir une larme ; elle l'effaça simplement d'un geste de la main. Forcément, elle ne pouvait faire autrement que de le pleurer puisqu'elle était si faiblement femme. Mais à quoi bon résister... elle n'avait jamais pu verser une goûte d'eau salée pour le père – et sans doute était-ce parce que, tout au fond, il ne s'était jamais complètement éteint. Alors maintenant qu'elle se trouvait près du fils, laissé pour compte, qui mériterait sans doute cette misérable mort aux yeux de nombreux villageois – pires que des loups, ceux-là, à la vue d'un brigand mort au beau milieu d'une route – pour rien au monde elle n'aurait voulu l'abandonner. Mais que faire ? Il était beaucoup trop lourd pour qu'elle puisse le transporter, d'autant plus qu'elle avait justement maigri et perdu des forces ces derniers temps. Non, autant être réaliste.



Balayant les allentours des yeux, Zelda se releva presque péniblement, les mains gelées, les joues roses. Après avoir détaillé chaque maison, logement, écurie, champs, de gauche à droite... son regard s'arrêta sur le Château. Ce grand Château de Dole dont elle connaissait presque chaque couloir. Après tout, ça n'était pas si loin de l'endroit où elle se trouvait... et puis... ébruiter sa mort était certainement le meilleur honneur qu'elle pouvait lui rendre avec les maigres solutions dont elle disposait à cet instant.



Jettant un dernier regard vers le cadavre, elle remarqua cette expression de sérénité sur son visage et, bizzarement, ses yeux fermés : excès de conscience de la part de son assassin ou était-ce quelqu'un qui, avant elle, était passée par là ? Zelda fût prise d'un sursaut de panique encore une fois : l'observait-on de plus haut, de plus loin ?



C'est à la course qu'elle dévala les rues encore sombres et totalement muettes pour rejoindre le Château...
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MessageSujet: Re: [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité...   [FC-23/12/07][RP]-L'heure de vérité... Icon_minitimeVen 22 Fév - 14:51

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marikosan

Mariko avait passé la nuit à l'infirmerie a mettre en ordre ses papiers et a surveiller les malades, elle sorti du Château d'un pas aussi alerte que sa grossesse avancée le lui permettait,rejoignant l'auberge où elle irait s'étendre un moment.



Emmitouflée bien chaudement dans sa cape de laine elle vit de ça de là quelques ombres se profiler sur les murs de la forteresse, les premieres lueurs de l'aube donnaient un air fantomatique au décor, chaque son était amplifié, d'ailleurs elle pouvait entendre le bruit d'une course effrenée de pas battants le pavé, le médecin se demandait qui pouvait avoir autant d'énergie à une telle heure du jour...



Elle bifurqua sur la droite et continua d'avancer, un chat traversa juste devant elle, poussant un miaulement rauque, frôlant sa jupe et manquant la renverser , la jeune femme se remit d'aplomb, se demandant ce qui avait bien pu effrayer ainsi l'animal, regardant autour d'elle, elle avisa une masse sombre sur le sol à quelques mètres d'elle, son coeur se mit à battre la chamade, la peur l'etreignit, elle se retourna, hésitant à rebrousser chemin, mais le médecin en elle refit surface, peut etre que cette chose allongée là était un être qui avait besoin de soins, elle déglutit et s'avanca tremblante ...au même moment les nuages s'écartèrent laissant la lune darder ses rayons glacés sur ...Cynos...



Mariko ne sentit plus ses jambes et s'affaissa près du corps, un voile rouge devant les yeux, la respiration coupée elle crut un instant qu'elle allait se trouver mal...Cynos...reprennant ses esprits, elle se pencha vers le visage de son ami ...rien, plus un souffle de vie, tout était terminé...elle ne pouvait plus rien pour lui, elle passa doucement un doigt sur le visage aux traits réguliers, se remémorant les moments passés prés de lui, les disputes, la colère parfois, mais toujours cette grande et profonde tendresse, un sanglot venant du plus profond de son âme la prit à la gorge et elle se mit a pleurer, cherchant la main de celui qu'elle avait aimé elle la serra entre les siennes, comme si elle cherchait à la rechauffer, elle resta là ....tenant compagnie à Cynos



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Xaven

Encore une nuit dehors à greloter. Xaven commençait sérieusement à se demander pourquoi il avait eu la malchance de tomber,

un soir de décembre en taverne, sur un recruteur de l'armée zelé et des plus persuasif, qui n'était autre que son Lieutenant actuel,

Occorax. A peine fut-il revenu de Pontarlier, sa ville natale, dans laquelle il avait passé les nuits glacées de janvier à patrouiller

dans les rues et ruelles sombres, à débusquer, traquer, chercher, sans succès notable la bande de brigands qui sévissait depuis peu

dans et hors les murs de la ville, que, une fois arrivé au Château de Dole, on lui donna une hallebarde en lui indiquant qu'il était

de garde au porte du château.



Une hallebarde? IL ETAIT ARCHER!!! Mais qu'avaient-ils en tête ici? Mettre un archer, qui avait déjà du mal à manier une

simple épée courte, et qui s'était engagé en tant que tireur dans l'espérance de rester ainsi loin des coups et blessures, devant les

portes du château... avec une hallebarde! Au moins c'était une hallebarde à manche long, et Xaven en profita pour passer sa nuit

appuyé comfortablement sur celle-ci.



Il faisait froid cette nuit là, des nuages troués passaient du nord vers le sud, laissant parfois paraitre la lumière pâle de la lune.

Il ne s'était absolument rien passé, les rues et la place devant le château étaient mortellement désertes, et ce, depuis le début de son

tour de garde. Bientot le jour pointerait à l'est et alors, Xaven pourrait enfin quitter son poste et aller se reposer.



Accroché à sa hallebarde, le garde faillit piquer du nez, lorsque des pas pressés provenant de la pénombre, devant lui, le firent sursauter.

Etait-ce la relève? Non, surement pas, le soldat qui devait le remplacer serait surement venu du château, donc derrière lui. Inquiet,

il serra son arme des deux mains, en la tenant devant lui pour se protéger. Les bruits de pas se firent de plus en plus proches, et bientot

il pouvait distinguer une silouette couverte d'un long manteau encapuchonné courir vers la porte du château. Tentant de ne pas

faire paraitre sa peur, Xaven s'avança d'un pas et lança d'une voix insistante: Qui va là?



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Zelda

C'est une Zelda à bout de souffle qui remontait les allées menant à l'une des entrées secondaires du Château ; elle la savait nettement moins achalandée et préférait ne prendre aucune chance qu'on la repère, même à cette heure. Bien sûr elle entendit le garde prendre une grosse voix pour jouer correctement son rôle, néanmois, elle n'en avait pas peur et ne ralentit qu'une fois en face de lui. Aucune émotion ne pouvait être plus préoccupante que toute la panique qu'elle avait pu ressentir ce matin-là. D'ailleurs, toujours anonyme sous son large capuchon, elle espèrait être en mesure de contrôler ses expressions d'ici à ce que ce soit le temps de le retirer...



"Vous n'avez pas à vous méfier de moi", souffla-t-elle entre deux pénibles inspirations.



Elle imaginait bien que l'homme en face d'elle était armé, costaud, fort ; elle aurait pu se sentir intimidée, mais depuis le temps qu'elle côtoyait les militaires... Et puis qu'aurait-il à craindre d'une frêle jeune femme ?



Elle prit quelques secondes pour respirer, calmer son pouls, les mains cramponnées à ses côtes pour atténuer la douleur des crampes. Quoi de plus essoufflant que l'adrénaline d'une course aussi matinale ?



"J'ai réellement besoin d'aide... et il faut agir vite, car à l'aube il sera trop tard. Personne ne doit le découvrir..."



Elle retira son capuchon, laissant voir au garde son regard si clair terrifié par la scène qu'elle avait vécue, encadré de sa longue chevelure blonde. Quant à elle, Zelda baissa les bras dans un découragement profond ; ce garde ne lui était pas familier. Qui était-ce ? Pouvait-elle réellement faire confiance à cet homme ? Elle jeta un regard circulaire en direction des allées ; désertes, puis, sur un ton de confidence, décida de dévoiler une partie des faits :



"Un homme a été assassiné non loin d'ici. Je l'ai découvert en faisant ma promenade, bien matinale, j'en conviens... mais il faut me faire confiance ; si les villageois s'éveillent et ouvrent leurs portes sur cette terrible image de la mort d'un brigand, c'est un phénomène assez particulier que nous vivrons. Imaginez déjà le bûcher, avec un attroupement criant macabre et des visages sombres... que dirait-on du peuple de Franche-Comté ? Tous des monstres, cruels ; cet homme, même brigand, a été assassiné ! Et il sortait de prison. Il était libre. Qu'est-ce que cette libre-justice ? Il faut envoyer des hommes pour le transporter secrètement au Château. Voyez d'ici l'emplacement du corps..."



Elle lui démontra, en se fiant aux ruelles qui encadraient ce coin sombre, où se trouvait la victime.



"Je voudrais également m'entretenir avec la Franc-Comtesse... je sais que ses nuits blanches sont nombreuses ici. Serait-il possible de m'anoncer à son bureau ? Sans trop ébruiter la situation, évidemment..."



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Xaven

La silouette se rapprochait à toute allure, même après l'injonction du garde. Il reconnu aux pas de celle-ci que c'était une

femme. Elle ne s'arrèta qu'une fois juste devant lui et Xaven dut faire un pas en arrière, de peur qu'elle ne se blesse à la

pointe de son arme. Elle était tout essoufflée, et se tenait les côtes. Elle parla en saccade et le soldat tenta de reconstruire

quelque chose de cohérent à partir des mots comme "besoin d'aide"... "vite"..."l'aube"... qu'il comprennait.



La capuche couvrant sa tête, le soldat ne vit pas son visage. Tandis que l'entrée principale du château était toujours bien

éclairée, ce n'était pas le cas de celle-ci. La lueur de l'unique lampe à huile au mur près de la porte était trop faible. Méfiant,

il tenait toujours l'hallebarde en direction de la femme. Il n'avait pas pensé que quoi que ce soit allait encore arriver cette

nuit, et il s'était déjà préparer mentalement à rejoindre sa couette. Il maudit le garde qui devait prendre la relève pour son

retard.



Elle retira enfin sa capuche, et Xaven découvrit les traits fins de son visage et la longue chevelure claire qui couvrait les

épaules de la jeune femme. Surpris par sa beauté, il en oublia toute prudence et releva la pointe de son arme vers le ciel.

Ayant reprit son souffle, la dame aux cheveux d'or lui expliqua ce qui c'était passé. Elle parla d'un meurtre sur un brigand

libéré... et de mettre la dépouille à l'abris des regards pour lui éviter de violentes représailles de la part de la foule au petit

matin.



Xaven ne trouvait celà pas bien choquant... après tout, un brigand devait avoir plein d'ennemis, la population entière au

pire des cas, et se dit que vengeance de la part des victimes ne serait que justice... et puis pourquoi cette femme se faisait-

elle autant de soucis pour un voleur?... Et pourquoi n'est-elle pas aller à la gendarmerie, comme elle aurait dut faire?...



Il reprit son air méfiant et baissa son arme à nouveau en direction de la femme, quand celle-ci annonça qu'elle devait parler

également à la Franc-Comtesse... et à sa façon de le dire, Xaven cru que cette dame devait connaître et le château, et Dame

Macriri personnellement. Le garde avait bien l'impression que cette affaire commençait à ne plus être de son ressort. Il ne

lui faisait toujours pas confiance, mais ne voulait pas non plus risquer de contrarier la Franc-Comtesse.



Bien, montrez moi exactement où se trouve le corps. Je vais vous aider et nous irons voir Dame Macriri une

fois le cadavre en sécurité.



Il suivi la dame aux cheveux d'or à travers les ruelles. A l'est, le ciel commençait à prendre des couleurs et la lumière,

amplifiée par la neige, dévoilait déjà les détails. Il ne fallait pas trainer, car bientot, la ville allait se réveiller. Elle s'arrèta

brusquement et Xaven fit de même. Elle leva une main tremblante en direction d'une ombre allongée dans la neige devant

eux. Le brigand dont elle avait parlé gisait là.



Mais il n'était pas seul... Une femme était à coté de lui, agenouillée dans la neige. Elle avait une longue cape en laine qui lui

couvrait la tête et les épaules, interdisant toute identification. Xaven se rapprocha doucement. Elle sanglotait, serrant la main

de l'homme contre sa joue et, même à l'approche du garde, elle ne semblait pas percevoir ce qui se passait autour d'elle.



Le cadavre avait les yeux fermés, les joues creuses et mal rasées, la peau blanche parcourue de lignes bleutées, là où on

devinait les vaisseaux sanguins désormais sans vie, et une longue cicatrice dans un visage squelettique. Il avait du connaître

des souffrances horribles même avant sa mort et pourtant... Xaven avait l'impression qu'un léger sourir parcourait ses lèvres

et les traits de son visage étaient sereins.



Xaven observa la scène un moment, il n'osait pas déranger le deuille de cette dame, accroupie au dessus du corps de l'homme

qu'elle semblait avoir aimé. Il se tourna et regarda la femme aux cheveux d'or. Elle n'avait pas bougé et regardait le cadavre,

comme médusée. On entendait déjà des claquements de portes, et quelques voix lointaines... Dole allait bientot reprendre vie.

Il était grand temps d'agir.



Hésitant, il posa une main sur l'épaule de la femme.



Ma Dame, veuillez reculer. Je dois l'emporter au château.



Elle n'avait pas l'air d'avoir entendu. Elle tenait toujours fermement la main de l'homme contre son visage et sanglotait en se

berçant légèrement. Xaven insista.



Ma Dame, il y sera à l'abris des regards. Il faut l'emmener... s'il vous plait...



Elle arrèta de bouger, mais ne semblait pas encore vouloir le quitter.



Si vous le désirez, vous pouvez l'accompagner pour veiller sur lui.



Xaven espérait que celà allait la convaincre. Il regarda autour de lui, craignant le passage de quelque villageois. Déjà, on pouvait

entendre les bruits quotidiens provenant de la place du marché, où les vendeurs préparaient leurs étalages. Ils avaient eu de la

chance que personne ne soit passé par là, mais ça ne saurait tarder. Il fallait partir maintenant.
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