Vicomté de Saulx
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 La Fin d'Alaellyra et de Fingal.

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Eiddin
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MessageSujet: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:03

Fingal Second a écrit:
Poligny, village de toute sa gloire et de tout son ancien bonheur, aujourd'hui abandonnés pour laisser place à ses échecs et à sa tristesse immensurable. Fingal n'aurait pas eu honte de rentrer la tête basse dans son village, il se savait aimé, mais il ne voulait pas apitoyer ses amis sur lui.
A la lie de Poligny, depuis plusieurs jours déjà l'homme scrutait toute la sainte journée les entrés du village. Puis passait ses nuits à écouter aux portes des auberges. Melé entre impatience et frayeur, son ventre se nouait de plus en plus chaque jours. Le jeune homme attendait l'arrivée de Pinss.
Le brave père irait sûrement chercher sa fille et lui offrir tout ce qu'elle méritait, et le jeune homme devrait alors faire ses adieux à son aimée. Par sa faute cet amour, leur amour, était devenu impossible.
Depuis ce petit accident de route à Embrun, depuis leurs chutes sur le bord de la route, il ne l'avait toujours pas accepté, il ne pouvait toujours pas s'y résigner mais, Alaellyra était morte. Son corps, lui, était entreposé non loin de l'église dans un misérable cercueil. Le sort était bien cruel avec le jeune Fingal, mais si il avait sut le punir, le sort saurait il le pardonner et réparer le mal qu'il a fait ?
Alors que la nuit tombait, il entendit un garde de la Baronnie de Gendrey inhibé beugler que son maître arriverait dès le lendemain.
Son ventre se noua plus fort que jamais, devenant pâle Fingal manquât de tomber à la renverse. Le père arriverait dès le lendemain, et il lui prendrait son amour Alaellyra à tout jamais.

Il lui fallait agir dès lors.
Que faire ? Il le savait mais pouvait il vraiment le faire ? Bien sûr qu'il le pouvait, il ne lui suffisait que de passer à l'action, le plan pour récupérer son aimée était déjà préparé et infaillible, presque tout était prêt. D'un pas calme et déterminé, suivant un chemin déjà tracé, Fingal s'en allait vers la maisonnée de son filleul Galadan. Celui ci avait de très bon ânes, dociles et fort. Après avoir volé une vielle charrue aux lames cassés, sortir un âne de son enclos ne fut guère difficile, même de sa seule main gauche l'animal se laissait faire, probablement car la bête le connaissait déjà un peu. Maintenant équipé d'un porteur il était temps de se diriger vers l'église. Escaladant d'un bond un petit muret Fingal se retrouvait immédiatement à quelques pas de la boîte de sapin dans laquelle
elle tenait. Il ne fallait pas secouer la douce Alaellyra, elle était dans le plus calme de tout ses sommeils, et personne ne saurait se permettre de l'y gêner. Le retour s'averait plus ardu. Bien que porter une telle charge au dessus d'un si petit muret en temps normal aurait été chose aisée, Fingal souffrait de son poignet droit. Alors qu'il soulevait la caisse de sapin la douleur envahissait rapidement tout son bras droit, manquant de lui faire lâcher prise. Se mordant les lèvres pour se ressaisir, Fingal posa sans encombre la caisse au sol, puis l'attache à la meule et à l'âne. Pour la dernière fois de sa vie, il quittait Poligny.
Sur sa route était la maison de son amie Tigerlyly, a défaut d'Erlinda ce serait à elle qu'il remettrait sa toute dernière lettre.
L'écriture de sa main gauche était maladroite, et la feuille humide en certains points, mais grâce à tout les efforts déployés lors de ses derniers jours à Poligny, l'ensemble était lisible.


Citation :
A toi très chère Tigerlyly, et à tous les autres,
Ce que tu lis là sont les mots de de dernier aurevoir, il n'y en aura pas d'autres,

Je suis très heureux de tous vous connaître, oh j'aurais tant aimé pouvoir rester encore une fois avec vous mes amis, malheureusement il est des jours ou un homme doit réparer ses erreurs. Mais bien que n'étant avec vous, je voulais que vous sachiez.
Je m'en vais récupérer mon aimée Alaellyra, partie bien trop loin. Je sais que je peux le faire, j'ai depuis que je suis tout petit entendu plein de contes sur la pierre philosophale sur Orphée l'homme ayant été cherché sa femme auprès d'Hadès même. Et je suis sûr qu'il est possible pour moi de la ramener.

Dis aux autres que je reviendrais bientôt, dès que j'aurais accomplit mon devoir d'amant,

Fingal.
tigerlyly a écrit:
Lyly s’activait à préparer une tisane pour son beau chevalier qui encore meurtri se reposait à l’étage. Une ombre glissa devant sa fenêtre et attira son attention. Elle s’attendait à ce que l’on toque à sa porte mais rien ne vint. Etonnée elle sortit sur le perron et constata qu’il n’y avait personne. Il y avait pourtant bien des traces fraîches de pas qui commençaient à peine à se recouvrir sous la neige tombant drue. Elle scruta les alentours en plissant ses yeux, rien… Elle jeta un œil sur la maison de sa voisine et amie Linda, volets et porte clos, Linda n’était pas encore revenue… Elle allait rentrer quand elle vit sur le rebord de sa fenêtre sous la pierre un morceau de parchemin. Elle s’en saisit et le déchiffra. Elle ne sut pas à cet instant si le frisson qui la parcourut était dû au froid environnant ou à ce qu’elle lisait. Il était maladroitement écrit et la neige qui tombait menaçait d’en détruire les caractères. Elle entra donc en tenant la missive contre elle.


« Je m'en vais récupérer mon aimée Alaellyra » lut-elle encore une fois.
- La récupérer ?

« Je sais que je peux le faire, j'ai depuis que je suis tout petit entendu plein de contes sur la pierre philosophale sur Orphée l'homme ayant été cherché sa femme auprès d'Hadès même. »

- Ah! ça mais… Il est devenu fou… Orphée lui-même…

Elle lut et relut le message, le retournant dans ses mains à la recherche d’indices qui lui permettraient de penser que Fingal n’était pas devenu tout à fait fou. Lyly savait qu’Alaéllyra dormait pour toujours dans sa robe d’azur enfermée dans son cercueil cloué.
Lyly détourna le regard de la lettre et fixa les flammes dans son âtre.
- Il est devenu fou d’amour et de douleur, son esprit ne trouvera de repos que s’il entreprend ce long voyage.
Lyly essuya une larme glissant sur sa joue.
- Il ne reviendra pas…
Elle sentait, elle savait que nulle voix terrestre jamais ne parviendrait à le convaincre de la vanité de son projet.
- Que va t’il faire, comment va t’il le faire, comment l’arrêter ?
Lyly sentit monter en elle une vague d’impuissance qui lui fit jeter la lettre à terre.
- Si je le trouve il ne m’écoutera pas, il n’écoute que son cœur, il est devenu sourd…
Soudain une grande clarté fit jour en elle
- Il me faut trouver Pinss, le papa d’Alaé…
Lyly récupéra la lettre, la glissa sous sa chemise, attrapa son mantel en rabattit la capuche sur ses yeux et sortit dans la nuit naissante.
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Eiddin
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:03

Pinss a écrit:
Poligny, enfin Poligny ! Le voyage n'avait pas été bien long, certes, en tous cas pas aussi long que le jeune homme l'avait espéré au début. Mais il devait l'avouer, il ne pouvait pas quitter la Franche-Comté. C'était impossible. Il supportait très bien une semaine de voyage, acceptait même de perdre au ramponneau, mais après deux semaines, sa contrée lui manquait et il s'ennuyait. Au bout de trois semaines, il avait préparé son plan. Après Embrun et d'autres villes dont le nom n'avait aucune importance pour lui, Alae, Fingal et lui repasseraient par Dié. Ce jour-là, il les quitterait discrètement, feindrait de ne pas recevoir leurs courriers interrogatifs, et les laisserait poursuivre en couple le voyage. Sauf qu'à Embrun, Alae avait eu une idée semblable. Un jour plus tôt. La vie est cruelle. Elle les avait laissés sur le bord de la route, près d'Embrun. Sauf qu'à la sortie d'Embrun, elle avait fait une chute. Mortelle. Le retour jusqu'à Poligny n'avait laissé aucune trace dans son esprit. Plus rien ne lui importait. Il savait qu'il avait récupéré le cheval, le corps et l'amant d'Alae, et qu'ils avaient filé plein Nord, en passant par la Savoie. Ils ne s'étaient même pas arrêtés dans les villes. A Genève, Pinss s'était effondré, et avait laissé Fingal poursuivre jusqu'à Poligny avec le corps de sa fille. Il devait se reposer quelques jours. Comprendre. Il n'était rentré qu'après ce séjour. Il se sentait mieux, mais toujours nauséeux.

Pinss arrivait dans le froid glacial comtois. Il lui aurait presque manqué. Il filait à travers les rues obscures de Poligny, cherchant où logeait le gamin. Il fallait enterrer Alae au plus vite. Son corps avait subi le voyage, il ne souffrirait pas plus longtemps, et Pinss n'avait pas envie de garder comme dernier souvenir de sa fille une odeur nauséabonde. Il projetait de l'enterrer aux côtés de sa mère. Après les avoir séparées dans la vie, au moins pourrait-il les réunir dans la mort...

BOUM ! La rencontre avec Tigerlyly fut brève, mais percutante. Pinss se remit précipitamment debout, des étoiles au fond des yeux, cherchant à identifier celle qui l'avait renversé. A travers le noir de la nuit, il distingua quelques marques évidentes de jeunesse, avec un peu de lassitude sur les bords. Sa voix, hésitante, faible, s'éleva dans le silence embarrassé.


Veuillez m'excuser... je suis pressé.
tigerlyly a écrit:
Lyly considéra un instant l'homme devant elle qui se relevait péniblement. Ses excuses lui parurent faibles devant son évidente fatigue. Il semblait plus las que fatigué d'ailleurs. Et elle même, rongée par la nervosité devait offrir un tableau pitoyable. Elle se demanda s'il ne serait pas charitable d'offrir son aide à cet homme en difficulté avant de courir à tort et à travers dans la nuit tombée.

Si je puis vous aider, Messire, de quelque manière que ce soit.... tenez appuyez vous à mon bras... j'espère ne pas vous avoir blessé... Je suis désolée...
Je suis à la recherche de Messire Pinss... j'espère le trouver rapidement...

A cette pensée, Lyly recommença à s'affoler et tendit son bras en tremblant.
Pinss a écrit:
Pinss s’insurgea. Etait-il déjà un vieillard sénile, pour qu’on lui proposât de se tenir au bras de quelqu’un ? Il recula d’un pas, ayant perdu toute trace d’amabilité. S’il y avait bien une chose qu’il redoutait dans l’âge, c’était bien qu’on le prît pour un invalide incapable de se déplacer seul. Il espérait bien mourir avant d’en arriver là. La deuxième partie des paroles de son interlocutrice le fit s’arrêter dans ses pensées criant au scandale. Que pouvait-elle donc bien lui vouloir ? Il ne la connaissait pas. Ne l’avait jamais croisée. Il espérait qu’elle ne lui parlerait pas trop longtemps. Il voulait dormir avant l’enterrement.

Ah… cela tombe bien, parce que je crois que c’est moi. Mais comme je vous l’ai dit, je suis un peu pressé… je cherche Fingal. Vous sauriez où il est ?

Tout en parlant, Pinss remarqua que la jeune femme ne semblait pas être dans son état normal. Ses gestes manquaient de précision et étaient accompagnés de violents tremblements. Il espérait que ce ne serait pas lié à lui, parce que dans ce cas, il n'en aurait pas fini avec elle avant longtemps.
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:04

tigerlyly a écrit:
Lyly regarda l'homme, du moins la silhouette de l'homme, la nuit, maintenant noire l'empêchait de voir les traits de son interlocuteur.

Vous... Vous êtes le papa d'Alaé... Venez, suivez moi, allons chez moi, chez vous, ailleurs ou nous pourrons deviser sans être dérangés.

D'autorité elle lui saisit le bras, ne prenant pas garde aux marmonnements rétifs de Pinss. Elle l'entraîna par les ruelles, soudain pressée de tout lui raconter. Ils attérirent dans une taverne, leur entrée pourtant fracassante ne fit pas lever une seule paupière du tavernier assoupi. Lyly contempla un instant la forme endormie, une main sur sa joue, l'autre sur sa bedaine. Et se détournant vivement, tira Pinss jusqu'au fond de la salle, s'installa à une table et sans façon tira la lettre de son corsage.

Voilà, lisez ça, je l'ai trouvée près de ma porte...
Alaellyra a écrit:
Un vieil homme, au corps usé par le travail, entrait dans l’église, suivit d’un cercueil porté à l’autre extrémité par son apprenti, un regard sur l’intérieur plus pour voir si des fidèles s’y trouvaient que pour admirer les décorations et vitraux, étant déjà habitués à ce qui était devenu leur lieu de travail. Pas pressés, ils traversèrent tranquillement l’église, une odeur de bois fraichement travaillé embaumant l’air à leur passage. Ils saluèrent de la tête les pèlerins, et quelques fidèles qui se recueillent, avant de s’engouffrer dans une pièce adjacente à la sacristie.

Oh l’vieux, toi qu’t’en a vu d’belle, t’saurais tu m’dire pourquoi qu’l’aut’ corniaud il à volé le cercueil ?

Tu va t’en p’tête pas me croire fils, mais c’est bé le premier qui me vole un cercueil vide comme ça, ‘core heureux qu’le vieux baron l’es pas radin, c’est t’y qu’on y aura vendu deux cercueil pour un seul corps.

Ils posèrent le cercueil sans plus d’attention sur la table qui longeaient le corps immobile… Et jetèrent un coup d’œil au cadavre.

Hissons la vite la d’dans avant qu’le deuxième sapin file aussi fils, j’m’sens pas l’humeur de m’le recommencer encore une troisième fois.

L’apprenti regarde le corps avec une grimace, ça a beau être son travail, mais il ne s’habitue pas à la mort, surtout lorsqu’elle touche des enfants, ou des gens de son âge, mais c’était bien son premier cadavre qui ne semblait pas s’altérer avec la mort.

Quand qu’c’est qu’elle à rendu l’âme celle là ? A la r’garder j’t’la dirais endormi moi…

J’crois bé qu’le baron l’a dit 4 jours, ou un truc comme ça… Mais l’es vrai qu’elle s’conserv’ bien la jeunette.

Le vieux saisit les pieds d’Alae, laissant son apprenti se saisir de ses épaules et la déposer tout en douceur dans le cercueil tout deux légèrement troublés par l’absence des signes habituels des morts.

Oh l’vieux, elle m’f’rais presque peur, j’te paye un verre en taverne, qu’on laisse les r’ligieux et sa famille en finir avec elle, qu’s’t’en dit toi ?

Oh mon gars, j’m’sens rajeunir rien qu’à l’idée d’un bon verre.

Laissant sur le coté la planche de bois qui serait clouée plus tard à la caisse, ils s’en ressortirent tranquillement de la pièce continuant les discutions…
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:05

Sirius7 a écrit:
Il avait encore quelque chose à récupérer. Elle devait encore l’avoir sur elle, dans l’une de ses poches peut être. Peu importe, il devait le reprendre, c’était juste pour ça qu’il était venu. Et accessoirement rendre un dernier hommage à la fille de son ami Pinss. Accessoirement. Pas qu’il ne l’aimait pas la petite…C’était elle qui ne l’aimait pas vraiment. Enfin, c’était l’impression qu’il avait toujours eu. C’était comme sa mère, une femme qui avait des convictions et qui le faisait savoir, peut être un peu trop. Enfin, c’était fini tout cela maintenant…

Sirius arrêta sa monture non loin de l’entrée de l’église de Poligny. Il mit pied à terre et se dirigea vers l’entrée d’un pas lent. Deux hommes en sortirent à ce moment là, débattant des bienfaits de l’alcool sur l’organisme après onze verres bus cul sec et à la suite. Le plus vieil homme semblait expliquer à son jeune acolyte qu’il fallait au moins tout ça chaque jour pour se sentir bien dans sa peau et surtout pour se maintenir en forme malgré l’âge. Sirius se retint bien de penser tout haut que ça ne réussissait pas à tout le monde apparemment. Il passa à côté sans mot dire et entra à l’intérieur du bâtiment.

Un silence exceptionnel y régnait. Quelques fidèles priaient en toute quiétude et ne se retournèrent même pas à l’arrivée du Vicomte. Celui-ci parcourut discrètement l’allée centrale et entreprit de trouver la bonne pièce. Quelques instants suffirent et il s’y engouffra. Le cercueil trônait en plein milieu, posé sur une large table, et accompagné du couvercle qui servirait à enfermer définitivement la dépouille de la jeune femme. Sirius s’approcha doucement de la boîte en bois et posa une main sur le rebord.

Elle gisait là, maintenant silencieuse pour l’éternité et immobile. Tout simplement…morte. Il s’attarda quelques instants à la regarder, jamais il ne l’avait vu si calme, il en aurait même sourit si ce n’était pas un cadavre qui se serait trouvé devant lui. Ne pas perdre de temps inutilement… Il fallait qu’il la fouille maintenant. Pensée tellement écoeurante. Tellement choquante aussi. Il y avait sûrement un paragraphe entièrement dédié dans les bouquins de religieux… La jeune femme ne ressemblait pourtant en rien à un cadavre.

Sa peau semblait avoir conservé toutes ses couleurs, légèrement plus pâles qu’à l’accoutumée, certes, mais quand même…Il retira sa main du cercueil et s’avança au plus près d’elle. Délicatement, il approcha sa main du cou d’Alaellyra. Il devait en avoir le cœur net. Il saisit le cou entre son pouce et l’index et appuya légèrement. Il arrêta tout mouvement et se concentra sur les nerfs de ses doigts. Un court instant se passa, et Sirius lâcha immédiatement la pression, s’éloignant du corps à toute allure. Il le regarda avec effroi, un faible, mais néanmoins bien réel, battement s’était fait sentir du bout des doigts. Le sang coulait encore dans les veines d’Alae…Sirius en reculait tellement qu’il sentit le mur l’arrêter derrière lui.
Fingal Second a écrit:
Il avait entendu dire que les glaces du Crêt Pele gèleraient la mort elle même, et c'était bien ce dont il avait besoin. Depuis qu'il avait quitté Poligny Fingal n'avait eu cesse de se diriger vers ce sommet. Cette direction était devenue sa nouvelle obsession. Plus rien d'autre ne comptait ni la faim ni le froid ou encore la douleur. Cette objectif était la phase un de son plan, geler Alaellyra pour préserver son corps.

L'âne n'etait sûrement pas du même avis que son nouveau maître. Plus le temps s'ecoulait plus celui ci se refusait à suivre le jeune homme, il avait faim lui. Habituellement en insistant les résultats venaient, mais cette fois ci l'âne s'etait réellement insurgé.

Un âne oserait s'interposer entre lui et Alaellyra ? Une simple bestiole contre son destin ? Il en était hors de question ! Les choses ne se passeraient pas ainsi. Tirant au clair sa rapière Fingal proféra bon nombres de menaces à l'âne. Mais, arrogant, celui ci ne daigna même pas lui répondre. Il en etait assez, après les paroles les actes. La main de Fingal céda sous le choc de la lame, et la rapière lui entailla l'épaule dans son retour, l'homme poussa un cri et l'âne se mit à enchainer les ruades.

Un grand craquement de bois venait de se faire entendre, l'âne détalait. Il n'avait plus rien pour transporter Alaellyra, ni cercueil ni âne. Mais cela n'empêcherait rien. Espérant que des morceaux de bois n'auraient pas abimés le corps, Fingal s'attela à extirper le corps des débris.

Le mort s'était enfui ! La boîte était vide. Fingal se releva immédiatement regardant partout autour de lui. Ou est-ce qu'Alaellyra pouvait-elle être ? C'est alors qu'il vit au loin une silhouette, sûrement une femme, peut être elle.


"Alaellyra ! Alaeee ! Alaeee !"

Fingal se ruait vers la silhouette, mais elle tentait de s'enfuir. Rien n'y ferait il courrait plus vite, après un moment de course il avait enfin rattrapé la femme qu'il saisit par la taille. Celle ci se débattait violemment augmentant encore la douleur de à son poursuivant. Après quelques instants le constat était obligatoire ce n'était pas Alaellyra.

"Alaellyra ! Qu'avez vous fait d'Alaellyra ! Elle etait morte ! La dans la boîte ! Mais elle n'y est plus dans la boîte ! Vous me l'avez volé pendant qu'elle était dans la boîte ! C'est ça hein ? Ne mentez pas !"

Terrorisée, la jeune femme n'arriva à peine à bafouiller quelques mots qu'un autre autre homme bedaineux arrivait au lointain. Immédiatement Fingal se rua vers celui-ci. C'était un suspect, et peut être même un coupable ! Si il était bedaineux c'est qu'il mangeait bien, si il mangeait bien c'est qu'il volait des choses, si il volait des choses il volait peut être des morts.

"Parle voleur ! Parle ! Dis moi ce que toi ou tes amis avez fait d'elle !
- M..mais j..je...
- Parle je te dis ! Rend la moi ! Ça va mal finir tout ça !
- A moiiii ! A l'aide !"

Immédiatement trois hommes armés arrivèrent en courant, sûrement ses compagnons de voyages. Entre fuir et mourir le choix était vite fait. Fingal partit en courant se plonger dans les bosquets, avant de ramper bruyamment jusque la forêt. C'est alors que lui vint une idée lumineuse, et si Alaellyra avait due fuir jusque dans la forêt ? Par peur d'être abimée par l'âne.

Fingal continuait sa traversée observant à chaque instant chaque silhouette en essayant d'y voir Alaellyra. Malheureusement dans les forêts il y avait trop d'animaux, et pas assez d'humains. Trouver Alaellyra n'etait pas chose facile. Si bien qu'a la nuit tombée il n'avait toujours eu aucune trace d'elle. Mais Fingal ne se laissait pas abattre et continuait son errance dans la forêt, presque endormis. Jusqu'à ce qu'il s'effondre, de retour à la lisière de Poligny.
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:07

Alaellyra a écrit:
Comme un brouillard l’enveloppant et se dissipant petit à petit, remplacé par la douleur, l’impression de se noyer dans la brulure qui lui déchirait l’abdomen, en ce concentrant bien elle se serait rendu compte que c’était simplement ses cotes qui appuyaient sur quoi qu’il y eut a l’intérieur, et non une blessure ouverte, la voyant se vider de tout son sang. Mais le brouillard n’était pas fait pour qu’elle se concentre, et elle ne s’était jamais intéressée aux blessures, maladies, et à quoi était fait le corps d’une personne.

Aucun geste n’était possible, chaque membre semblant peser des tonnes et être mille fois plus douloureux en mouvement, hurler… Qu’il aurait été doux de pouvoir hurler la douleur, ou faire comme lorsqu’elle était petite et que son frère la tapait pour jouer, et rendre les coups en double pour se calmer, mais frapper quoi ? Insulter qui ? Rien ne semblait l’entourer…

Dans son enfer, elle avait cru par moments entendre des paroles, mais le peu n’avait rien de bien réjouissant : cercueil, cadavre, décédée… Etait ce ça l’au-delà ? La douleur surplombant le tout, cela ne donnait en rien envie de prêcher le bonheur de rejoindre le créateur… Le seul répit venant des moments où il n’y avait plus rien, tout comme le brouillard, ces seuls moments de calme se dispersaient eux aussi… Que ça soit des « réveils » naturels ou des interruptions de la part des « voix ».

La encore c’était les bruits d’une présence qui l’avaient sorti du néant qui l’entourait la plupart du temps, l’écho de pas sur le sol, l’impression de se faire faire les poches, et enfin le contact d’une main brulante sur son cou… A n’en pas douter elle avait atterrit au milieu des démons sur la lune… L’idée la frappa un instant, avant de se demander d’où cela lui venait. Pourquoi ce croyait elle morte, alors qu’elle n’arrivait plus à se souvenir d’avoir vécu…

Et comment se souvenir de quelque chose ? Cette douleur la rendait folle, elle se mêlait à la rage, lui donnant encore plus l’envie de se venger, de se relever et d’abattre la créature de l’enfer qui se tenait silencieusement dans ce même lieu… Mais c’était comme si des milliers de dagues étaient plantées dans certains de ses membres, lui coupant l’envie de les bouger, ne laissant que sa jambe droite en état de fonctionner, mais cela ne permettait pas de partir de là…

La douleur croissait, la rage en même temps, frustrée de ne rien pouvoir faire, convaincue qu’elle ne saurait rien faire temps qu’elle resterait là, il lui fallait quitter l’emprise du démon pour aller mieux, ça ne pouvait être que ça… Et lentement le brouillard qui l’enveloppe à nouveau pour atténuer la douleur, et finalement le néant, sans avoir pu une fois encore sortir de son enfer…
Sirius7 a écrit:
Il mit quelques minutes à réaliser dans un premier temps, puis à réfléchir pour enfin prendre une décision. Il se doutait bien qu'il ne pouvait rester les bras croisés, pas éternellement en tout cas. Se détachant du mur à contre-cœur, Sirius s'approcha de nouveau du corps inerte mais toujours vivant. Comment cela était-il possible ? Ceux qui l'avaient déclaré morts, ceux-là même qui l'avaient mis dans ce cercueil devaient avoir bu un coup de trop avant de s'atteler à la tâche. Il fixa la jeune femme quelques instants, puis inspira une grande bouffée d'air pour se donner du courage.

Saisissant les poignets d'Alaellyra, il tira dessus le plus délicatement possible de façon à la redresser un minimum. Une fois fait, tenant toujours un des deux poignets histoire qu'elle ne retombe pas, il passa sa tête sous son bras et de son autre bras saisit les deux jambes de la demoiselle. Tant bien que mal, le Vicomte parvint à sortir Alae de la boite en bois et à la hisser sur ses épaules. Il se dirigea ensuite vers la sortie de la pièce et passa la porte pour se retrouver dans la nef. Il savait pertinemment que les croyants se trouvant là aller se demander ce qu'il se passait ; Un homme transportant une jeune femme supposée être un cadavre pour l'emmener dehors ne relevait pas vraiment des pratiques aristotéliciennes en vigueur dans ce lieut saint.

Il traversa donc rapidement et d'un air gêné l'église et poussa les portes pour se retrouver dehors. Sa monture l'attendait au bout du chemins, il s'y précipita donc avec toujours Alae sur ses épaules. Arrivé au niveau du cheval, alors qu'il réfléchissait à l'endroit où aller et surtout ce qu'il devait faire pour Alae, un grand cri se fit entendre.


RENDS LA MOI !

Sirius n'eut pas le temps de se retourner qu'un grand coup dans le dos le frappa de plein fouet. Sous le poids l'Alae, il perdit l'équilibre et celle-ci glissa des épaules du Vicomte pour percuter le flanc du cheval. Sirius réussit tout de même à se rattraper à une rêne tout en voyant Alae s'écrouler au sol sans pouvoir rien y faire. Il se releva presque immédiatement et avant même d'observer attentivement qui avait bien pu lui rentrer dedans comme ça, son poing partit tout seul dans la mâchoire de son agresseur. L'homme s'écroula au sol et Sirius pensa immédiatement que c'était certainement un pratiquant trop croyant qui ne voulait pas qu'on leur vole leurs morts.
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:08

Alaellyra a écrit:
Une douleur… Encore pire que celle qui l’avait vu s’évanouir la réveillait cette fois… Cette créature… Ignoble créature, qui avait osé entrer dans… Le lieu ou elle se trouvait quel que soit cet endroit. Il osait la soulever, la porter, réveillant la douleur dans ses os cassés, dans son corps fatigué de lutter… Quand donc s’arrêterait cette folie, n’y avait il aucun moyen de se réveiller ? De sortir de ce cauchemar… Simplement ne plus être aurait été tellement doux, plus doux que cette douleur infernale, la colère même s’estompait, remplacée par la tristesse, l’impression d’être abandonnée sans défense face a quelque chose qui la dépasse… Les mouvements de la chose qui la portait se répercutant dans ses membres et ses os, l’idée d’aller quelque pars n’étant même pas présente, ce monstre ne bougeait surement que pour accroitre la douleur, cela devait forcement être pour ça !

Les bruits des pas contre le sol la troublaient, comme venant d’un lointain souvenir, marcher… Cela pouvait il encore être possible sur cette terre de fou ? Cette action si simple… Si humaine. Peut être même malgré la douleur, si elle pouvait toucher le sol, elle pourrait marcher et partir de là… Mais pour aller où ? Pauvre sotte qu’elle était… Un voyant aurait peut être eu une chance de fuir vers un endroit meilleur, mais en quoi errer dans le noir la sauverait, elle qui ne savait même pas ou pouvait bien se situer le sol, et puis ces murmures qui entouraient leur passage, ne prouvaient-ils pas que d’autres plus vaillants qu’elle, se retrouvaient aussi bloqués dans cet enfer…

Le froid s’intensifia soudainement, et a chaque pas de la chose, une odeur l’entourait, peut être la seule qu’elle aurait su reconnaître entre toutes… Celle de sa vie, celle de sa mort… Cet animal qui l’avait accompagné depuis le début… Entre toutes, elle aurait reconnu l’odeur du cheval, mais pourquoi donc s’approcher de cet animal maudit… La créature qui la soutenait, voulait-elle la forcer à revivre l’enfer qui l’avait mené ici, maintenant elle savait pourquoi elle se pensait morte… Elle avait forcement vécu puisqu’elle se souvenait encore de…

Ce cri qui avait retenti… Cette voix… Un souvenir plus lointain que le cheval, elle avait surement connu l’homme dans une autre vie, mais bien que la voix la taraude, elle n’aurait su lui remettre un visage… Et puis ce vide maintenant… Oui c’était forcement cela ! On l’a forçait encore et encore à revivre sa fin, son corps heurta l’animal si familier, avant de s’effondrer au sol. Comme elle aurait voulu hurler sa douleur encore agrandit, mais un faible grognement de douleur fut sa seule réaction avant de sombrer à nouveau sous la douleur…
Fingal Second a écrit:
Alors qu'il sortait de son sommeil Fingal tentait en vain de comprendre ce qui l'avait amené ici, à Poligny. Comme si il s'était enivré ses souvenirs avaient un mal fou à se rassembler et se mettre gentiment en rang. Après quelques efforts le jeune homme arriva à se souvenir qu'il n'etait arrivé qu'a perdre son cadavre et son cerceuil. Il fallait maintenant tout recommencer. Retourner à l'église, voler un cerceuil et un âne puis aller récussiter son cadavre.

Déboulant dans les rues de Poligny, Fingal se rendit compte qu'il n'etait plus regardé que comme un mendiant sale et puant. De ce constat il s'en serait volontier retourné dans les bois mais Fingal n'avait plus le temps d'attendre la nuit, il volerait son cadavre en pleine journée, quitte à se passer de cerceuil.

Alors qu'il s'aprochait de la demeure du très-haut une vision le figea sur place. Son aimée, sa quête, etait là sur les épaules de cet homme à l'air famillier. C'etait lui alors qui lui avait volé son cadavre, qui se mettait sur son chemin pour l'empecher de réparer ses erreurs ? Ce Sirius serait-il donc sa bête noire ? Le responsable de tout ses malheurs ? Il n'eut même pas le temps de penser à ses actes, que Fingal enragé se ruait déja sur le Vicomte.


"Rends la moi !"

Fingal se jetta dans un mouvement malhabile sur l'homme. Le choc avait fait tomber Alaellyra au sol. La vision de cette scène pétrifia le jeune homme, avant qu'un puissant coup de poing le fit tomber au sol inconscient.
Sirius7 a écrit:
L'homme gisait maintenant à terre, inconscient. En s'en approchant un peu, Sirius put reconnaître Fingal, l'ancien chancelier franc-comtois avec qui il s'était arrangé pour une affaire personnelle. Il lui avait été bien utile d'ailleurs... Ce ne fut qu'éphémère mais le principal avait été fait. Il ne regretta même pas le coup qu'il venait de lui porter en compensation de son attaque sournoise. Le Vicomte porta les mains au cou de Fingal et saisit violemment le jeune homme par le col avant de le secouer tel un prunier. C'eût pour effet de faire lentement réouvrir les paupières de Fingal. Sirius planta ses yeux dans les siens, semblant chercher une raison à la signification de tout cela dans son regard.

Devant l'air béat de Fingal, Sirius s'empressa de tirer encore plus sur son col de façon à le remettre debout tant bien que mal. Il ne tenait pas vraiment sur ses jambes mais cela le ferait certainement beaucoup plus réagir s'il s'apercevait qu'il pouvait tomber à tout instant. Le Vicomte le relâcha tout de même, estimant qu'il était un cas désespéré, en faisant bien attention de le brusquer une nouvelle fois.


Bon, tu m'expliques ton problème ?

Il en oubliait les règles de bienséance, le vouvoiement entre autre, surtout pour les personnages aussi vils que lui qui n'hésitaient pas à attaquer dans le dos. Il en oubliait même Alae qui était toujours au sol après sa chute. La pauvre...
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Eiddin
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:10

Fingal Second a écrit:
La douleur était encore plus forte que d'habitude, mais Fingal se reveillait enfin. Il se souvenait d'un coup poing puis d'être tombé au sol. Ou pouvait-il être désormais ? Cherchant à prendre quelques repères le jeune homme se laissait secouer par... par Sirius. Encore lui, avait-il donc de le traquer ? Sirius lui en voulait réellement, il ne serait pas là sinon.

Fingal comprit alors que si il voulait atteindre son but il devrait se débarrasser de Sirius. Restait à savoir quand et comment. Maintenant ? Oui, avant qu'il ne se mette une fois de plus sur son chemin. Le frapper jusqu'à ce qu'il meurt sous ses poings, mais il irait en prison alors ?


"Bon, tu m'expliques ton problème ?"

Le Vicomte venait de l'agresser en lui criant dessus. Si il le tuait ce ne serait donc pas de la légitime défense ? Bien sûr que oui. Et puis Fingal devait se faire confiance, puisqu'il avait été Juge il connaissait les lois, puisqu'il connaissait les lois il savait qu'il avait le droit de tuer Sirius.

"t... t... toi ! te... t... tuer !"

Tant il souffrait, Fingal eu du mal à prononcer ces quelques mots. C'est alors qu'il remarqua que son corps refusait de lui obéir tant il avait mal, qu'il ne pouvait plus rien faire, qu'il ne pourrait pas atteindre ses buts, qu'il était plus vulnérable que jamais.
Sirius7 a écrit:
Sourcil qui se leva à la réponse inattendue de Fingal. Insolent, inconscient ou irrécupérable ? Certainement les trois à la fois. Le Vicomte fixait toujours le trouble-fête avec insistance, se demandant s'il était bien sérieux dans son désir de meurtre ou bien... ? Pas de doute, le jeune homme était encore plus atteint que ce qu'il n'avait cru. Pourtant lors de leur dernier entretien dans les murs de Saulx, il semblait bien plus enclin à réfléchir avec raison. D'ailleurs Sirius lui avait promis l'enregistrement de son lien de parenté avec le Comte de Saint Amour, mais il ne l'avait pas fait. Manque de temps dira t-il si on le lui demandait. Pour le moment, il fallait plutôt penser à se débarrasser de lui. Et le deuxième coup de poing ne tarda pas à venir. L'homme n'avait pas tenté de se protéger ou éviter le coup. Pour la seconde fois, Fingal s'écroula au sol.

Je vais t'apprendre les manières moi...

Sirius entreprit ensuite de soulever le corps inerte de Fingal pour le monter sur son cheval. Une fois fait, il vérifia qu'il était correctement installé, de façon à qu'il ne tombe pas en cours de route lorsqu'il quittera l'endroit. Cela semblait parfait et donc, le Vicomte put monter sur son cheval. Il regarda l'Eglise, tourna la tête vers l'avant et regarda à nouveau vers l'Eglise. Une étrange sensation le parcourut. Rien de bien important sans doute. Et puis il devait déjà réfléchir au sort qu'il réserverait à Fingal pour son imprudence.

C'est ainsi que le Vicomte monté sur son cheval, avec derrière lui Fingal qui était installé comme un vulgaire sac, quitta le lieu. Avec une étrange impression d'avoir oublié quelque chose d'important et surtout la raison pour laquelle il était venu ici.
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MessageSujet: Re: La Fin d'Alaellyra et de Fingal.   La Fin d'Alaellyra et de Fingal. Icon_minitimeLun 21 Avr - 18:10

Alaellyra a écrit:
Un simple oubli... Jamais elle ne saura... Peut être est ce mieux de ne pas savoir… Mieux que de leur en vouloir… La mort déjà s’est infiltrée dans son corps, sa conscience ne reprend pas le dessus, et sans même se rendre compte qu’elle meurt déjà son pouls faible ralentit encore… Sa respiration cesse, son cœur abandonne, le corps blessé, fatigué, meurtri, se meurt… Morte comme elle est née, dans le secret, s’apprêtant à rejoindre la première personne qui l’eu accueilli sur terre…

Le croque mort revenant de l’auberge s’arrête soudainement…


Fils… Ne serais ce pas la morte que l’on à mit dans la boîte avant d’aller boire un verre ?

Et bien…. Bé dame… Bah oui, j’crois que c’est exactement ce mort là…

L’homme perplexe se gratte le front tenant son chapeau dans son autre main, en pleine réflexion sans quitter le corps des yeux.

L’curé dans la taverne, il avait pas dit qu’il savait pas quoi faire d’elle vu qu’elle était pas baptisée ?

Si fait, quequechose dans le genre en tout cas…

J’pense bien que donc le bon dieu fait tout pour qu’on l’enterre pas… Ou sinon c’est qu’c’est un enfant du malin, et ça r’viens au même non ?

C’est au tour du jeune homme de se frotter le front, il devine bien l’idée de son chef, mais de la à être d’accord… Il regarde le corps, étonné de se rendre compte qu’il ressemble désormais à celui d’un mort et plus à celui d’une personne endormie, étonné de voir qu’après tout une personne après sa mort est si peu de choses…

Un cercueil de plus ça nous ferait pas de mal… Gagner deux salaires pour une même boîte qui dirait non? Et puis y aura personne pour se plaindre qu’il est trop serré dedans…

Le vieux se penche en marmonnant qu’il devient trop vieux pour tout ça et attrape les pieds de la femme qui repose morte au sol, pendant que son apprenti l’attrape par l’autre extrémité, les deux hommes guères pressés la portent jusqu'à la fosse commune, un, deux, trois… Trois secondes et elle atterrit sur l’amas de corps déjà présents recouverts de terre, et très peu de temps après, quelques pelletées de terres recouvrent le corps, et déjà les deux hommes quittent les lieux, se dirigeant vers l’église pour aller reprendre leur cercueil, et déjà le corps est froid, et oublié sous une couche de terre, parmi les pauvres et les incroyants…
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