Vicomté de Saulx
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


_______
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions

Aller en bas 
AuteurMessage
Sirius7
Vicomte de Saulx
Sirius7


Nombre de messages : 571
Localisation : Chez moi
Date d'inscription : 05/11/2006

[FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Empty
MessageSujet: [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions   [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Icon_minitimeDim 13 Avr - 4:09

Sirius7

Le château d’Antigny. Lieu où se trouvait l’objectif de Sirius. Place forte du majestueux domaine paternel situé en Bourgogne. Celui-là même où la cave s’était vu retirées quelques bouteilles de divers vins tous aussi exquis les uns que les autres. La même cave où l’on trouvait des débris de verre un peu partout jonchés au sol, accompagnés de flaques liquides. Liquide qu’un champenois aurait facilement identifié comme étant du Champagne. Les autres se serait plutôt demandé ce qu’il s’y était passé dans cette cave… Un inconscient qui détruit des litres de boisson par pure envie ? Un ancien alcoolique souhaitant se débarrasser de ses anciens démons ? Un hystérique devenu complètement fou ? Que nenni. Il s’agissait simplement de la châtelaine, dame Delvine d’Appérault, la future femme de Coluche. Et oui, nous n’étions pas loin de l’hystérique… Enfin passons les sarcasmes et autres allusions concernant le comportement de Delvine. De une ce serait trop long de citer tout entièremen


Tout a commencé lors d’un banal repas de famille. Banal au début en tout cas. Toute la famille réunie autour d’une table, pour manger et discuter, c’était de prime abord assez ordinaire. Mais cela a commencé à dégénérer lorsque Delvine évoqua l’idée d’envoyer Uruk dans un monastère. Idée qui, soit dit en passant, parut très bonne au chef de famille. L’amour rend effectivement aveugle et Coluche fut persuadé que l’idée était excellente. Cependant, Sirius était intervenu pour défendre son frère, et surtout ses intérêts à vrai dire, mais la réaction de Coluche fut fulgurante. Delvine était intouchable, ainsi en avait décidé son Vicomte de fiancé. Elle deviendrait leur mère, et rien ne changerait cela, la rapprochant ainsi un peu plus de l’héritage de Coluche.



Mais aujourd’hui, il n’était plus question de se prendre la tête ou autres coup bas. Delvine était la seule chance de Sirius de s’en sortir indemne. Ca lui faisait mal de l’avouer, mais il fallait se rendre à l’évidence : Delvine était certainement la seule personne au monde qui serait capable de faire entendre raison à son fiancé. Et c’était juste ce qui importait à Sirius. Il n’avait certainement pas fait tout ce chemin pour lui offrir des fleurs, il espérait mourir avant que ce jour n’arrive d’ailleurs… Il chassa l’idée qu’un jour ils puissent s’entendre tous les deux pour se concentrer sur son objectif. Sirius se trouvait dans la ville d’Antigny, non loin du domaine de son père. L’endroit idéal pour conclure la préparation de son plan. Car bien sur, il fallait voir Delvine de manière discrète pour ne pas que Coluche soit au courant, sinon la mort de son fils aîné n’en serait que plus rapide et douloureuse. Il faudra donc que tout soit parfait et discret. Le Vicomte sortit de la poche de son mantel un parchemin parfaitement roulé qu’il avait soigneusement préparé auparavant. En le dépliant, on pouvait y lire ces quelques lignes :



Citation:[ Ma Dame,



J’ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut être par timidité, ou bien peut être parce que je savais au fond de moi-même que cela serait inutile. Aujourd’hui, en me levant, je me suis rendu compte, je ne sais comment, qu’il fallait profiter de la vie, ne pas laisser passer certains moments qu’il serait dommage de rater à cause de futilités. J’ai donc enfin pris mon courage à deux mains, et maintenant vous avez cette lettre entre les mains.



Je sais que votre cœur bat déjà pour quelqu’un. D’ailleurs, j’espère qu’il ne sera jamais au courant de l’existence de cette missive. Mais je ne veux pas vous faire de déclaration pompeuse emplie de mots inutiles ou tout autre chose que je ne saurais faire avec délicatesse. Je voudrais juste qu’on se rencontre. Une seule et unique fois. Voir votre si doux visage éclairé par la lumière du clair de lune. Jamais plus après nous nous reverrons. Vous n’avez sans doute jamais fait attention à moi, je ne vous en veux pas, après tout je ne suis pas de la même classe sociale que vous, mais moi, depuis que je vous ai vu, mes yeux ne cessèrent de voir cette si jolie femme à longueur de temps, mes pensées sont sans cesse bousculées par l’idée de vous revoir un jour.



Ce jour est peut être arrivé. Enfin si vous acceptez de me retrouver dans une vingtaine de minutes près de la fontaine sur la place d’Antigny. Réfléchissez-y ma Dame, faites moi cet honneur, je ne vous en demanderais pas plus.



Avec mes salutations les plus chères,



J. ]


Un sourire naquit au coin de ses lèvres, Sirius se trouvait tellement intelligent parfois. Parfois seulement. Enfin là, c’était quand même parfaitement trouvé. Quoi de mieux qu’un rendez-vous d’un inconnu pour flatter l’ego de sa future belle-mère ? Elle se méfierait sans doute un peu, mais le mystère serait trop fort et la tentation trop grande. Il ne faudrait pas plus de cinq minutes pour qu’elle descende quatre à quatre les marches du castel et qu’elle se retrouve devant les grilles, prête à rejoindre la place. Le Vicomte en mettrait sa chemise à parier. Et Dieu sait qu’il y tient à sa chemise (comment ça vous me croyez pas ?). On n’allait pas tarder à savoir si le stratagème serait une réussite.



Sirius héla le premier jeune garçon qui déambulait dans les rues sombres de la ville. Il lui tendit la parchemin ainsi qu'une petite bourse de cuir pleine d'écus. Le garçon s'en saisit rapidement, plus interessé par le son des écus s'entrechoquant entre eux que le morceau de papier. Sirius lui montra du doigt le castel qu'on pouvait voir au loin et lui souffla le nom de Delvine d'Appérault. Le garçon hocha la tête en signe d'acquiessement et s'enfuit rapidement en direction de la demeure de la Dame. Le Vicomte prit ensuite tranquillement la direction de la fontaine, les mains dans les poches, l'air décontracté.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Delvine

Les dernières pièces d'argent empilées sur la table, les derniers calculs effectués et Delvine referma le livre de comptes, recensant tous les champs en fermages sur le domaine d'Antigny. Relevant la tête, elle fit enfin signe au garde d'entrer dans son bureau. Celui-ci était venu la prévenir de l'arrivée d'un jeune garçon venant lui apporter une missive, qu'il lui transmit, avant de reprendre son poste.



Dépliant le manuscrit, ses yeux s'écarquillèrent à la découverte de la lettre. Un admirateur ? C'est vrai qu'elle était belle. Et qu'autrefois elle avait eu des prétendants, mais aujourd'hui un seul homme comptait dans sa vie. Et ça ne changerait plus. Aussi l'homme était bien fou de lui écrire. Et inconscient. C'était se jeter dans la gueule du loup si le châtelain avait intercepté la lettre. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres imaginant la fureur du Vicomte, tandis qu'elle poursuivait sa lecture.

L'homme voulait la rencontrer mais ne révélait presque rien de son identité ... La missive était signée d’un mystérieux "J". Qui était ce J ? Aucune de ses connaissances n’avait un nom commençant par la lettre J. Apparemment l'homme la connaissait mais pas elle. Voilà qui devenait plus étrange.



La lettre l'intriguait par l'absence de signature. Un amoureux transi aurait eu l'audace d'inscrire son nom, se serait même battu pour elle, en tout cas elle pensait le valoir. Même si c'était peine perdue, aucun autre homme ne viendrait détrôner son fiancé. Et tous ceux qui s'étaient opposés l'avaient appris à leurs dépends.



Vraiment quelque chose n'allait pas. Le doute l'envahit peu à peu sur l'objet de cette lettre. Et si ce n'était qu'un prétexte ? Le coursier ! Mais oui, le coursier ! Peut-être en saurait-il plus.

Rebroussant chemin, elle courut dans les escaliers du donjon, hélant le garde, pour lui demander si le coursier se trouvait toujours là. Même si ce dernier était reparti dans le vent enneigé, elle envoya les gardes à sa recherche. Suivant les traces de ces pas, ils le retrouvèrent rapidement sur le chemin menant à la ville et le ramenèrent dans la cour du château où attendait la châtelaine, impatiente. Lui faisant miroiter la possibilité de gagner beaucoup d'écus, elle lui demanda qui lui avait passé cette commande. L'enfant ne savait que peu de choses, il n'avait jamais vu auparavant l'homme en question, qui l'avait interpellé sur la place de la ville d'Antigny. Mais il semblait fort riche, à en croire ses habits sur lesquels étaient brodés des dessins comme il y en a sur les habits des nobles, lui expliqua-t-il. Un lion ... voilà tout ce qu'il avait vu, un lion comme symbole. C'est tout ce qu'il pouvait dire. Lui donnant la récompense promise, elle le laissa partir, alors qu'elle remontait à son bureau. Ca ne l'aidait guère, bien des nobles possédaient des lions sur leurs armes.



Mais elle avait le sentiment qu'elle devait rester méfiante. Si l'homme était noble pourquoi avait-il mentionné dans sa lettre qu'il n'était pas de sa condition ? Tout comme un manant n'aurait pu écrire telle missive, bien peu était lettré. L'homme s'était trahi. C'était peut-être bien pour autre chose qu'on voulait la faire se déplacer en soirée jusqu'à la ville. Après tout Almaric avait des ennemis. Une peur soudaine l'envahit.

Son fils dormait dans la chambre au-dessus, mais sans savoir pourquoi ces jours-ci elle ne cessait de repenser à la menace qui avait pesé sur lui à sa naissance. Pourtant les hommes ne s'étaient plus manifestés depuis. Elle était seule ce soir au château, le vicomte n'étant point encore rentré, sans quoi elle serait allée le voir pour lui parler de tout ceci. Il serait parti aussitôt trancher le cou de ces misérables qui osaient la menacer !



Delvine fit les cents pas dans son bureau, avant d'avaler une gorgée de bourbon. Le rendez-vous était dans moins de dix minutes à présent. S’y rendre seule ? Non c'était inenvisageable. Y envoyer une servante en éclaireur ? Non, elle pourrait ne rien comprendre, et l'homme ne pas se manifester. Et elle n'allait tout de même pas risquer la vie d'une bonne femme s'il s'avérait que ce fut un traquenard.



L'homme avait fixé le rendez-vous sur la place, ce n'était pas un lieu isolé. Voilà déjà une bonne chose. Elle connaissait bien la ville au contraire de cet homme mystère, elle pourrait facilement se faufiler dans les rues pour disparaître. Et au pire, elle pourrait alerter les gens de la ville, qui étaient presque tous employés au domaine. Ils soutiendraient leur suzeraine. La palefrenière habitait non loin de la fontaine.



Mais voilà quelle était peut-être la solution ! Elle n'avait qu'à se rendre chez elle pour observer qui se présenterait au rendez-vous. Et aviser selon le cas. Ambre, le cocher, serait peut-être même encore chez elle à cette heure-ci, s'assurant que sa santé s'améliore. Deux alliés qui pourraient lui être utile.

Réfléchissant toujours, elle plia la missive qu'elle enfouit dans son aumônière et se couvrit de sa cape. Sans oublier sa dague bien sûr, et l'épée, l'épée du père d'Almaric, espérant qu'elle ne servirait pas. Elle avait été lieutenant autrefois, elle saurait retrouver ses enseignements dans le maniement de l'arme, si la situation l’y amenait.



C'est ainsi, chevauchant un destrier du seigneur, qu'elle parcourut la distance séparant le château de la ville, mit pied à terre près de la taverne excentrée devant laquelle elle attacha sa monture. Plus que quelques pas, dans cette soirée sombre, seulement éclairée par quelques torches, et elle aurait rejoint la maison d'Eponia. De là-bas, elle aurait une vue circulaire sur la place et sa fontaine.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sirius7

Sirius était parfaitement au courant du temps qu'il fallait aux femmes pour se préparer, s'habiller, se pomponner, et toutes ces choses dont elles raffolaient. Ces choses qui faisaient perdre patience à la plupart des hommes d'ailleurs.

Mais là, Delvine abusait vraiment. Il l'imaginait bien en train d'hésiter sur la robe qu'elle allait mettre ou bien encore de se coiffer convenablement. Tout ça pour sortir juste un peu au dehors du château. Ah les femmes... C'était bien toutes les mêmes, toujours soucieuses de leur apparence.

Sirius continuait de pester intérieurement, une lueur d'espoir éclairant soudain ses yeux. Delvine s'était tellement précipitée qu'elle en était tombée dans l'escalier, son crâne avait percuté violemment les marches et elle s'était tuée sur le coup...Non ça aurait été trop beau pour être vrai, et puis Sirius avait besoin d'elle encore.



Ainsi, le Vicomte se rendit à l'évidence : Delvine avait prit peur. Son plan avait échoué, elle était trop peureuse pour venir seule en pleine nuit et elle craignait surtout les foudres de son fiancé. Coluche était impressionnant, il savait les choisir, malheuresement pour Sirius...Celui-ci lâcha un soupir.

Rajustant sa capuche sur sa tête, il quitta lentement la place, se dirigeant vers la taverne la plus proche. Arrivé juste devant, il scruta la porte, se demandant si la taverne était réellement fermée pour ce soir. Il leva les yeux au ciel en signe de désespoir et arrêta soudainement de bouger. Un bruit de pas se fit entendre, provenant de l'obscurité. Cependant extrêmement silencieuse, l'ombre arrivait peu à peu dans la direction du Vicomte. Sirius reprit le contrôle de ses membres pour se faufiler dans la ruelle adjacente. Il se plaqua contre le mur sans un bruit, attendant que la silhouette inconnue se rapproche.



Si il ne devait pas rester discret, il aurait certainement poussé un petit cri de joie. Delvine était là, se dirigeant vers la taverne et passant devant la ruelle sans même savoir que son peut être futur beau-fils la guettait. Le Vicomte ne put reprimer ce même sourire toujours aussi arrogant. En quelques enjambées, il sortit de sa cachette pour se retrouver juste derrière la Dame. Avant même qu'elle ne puisse se retourner, il attrapa fermement son bras droit et fit volte-face, attirant ainsi la champenoise avec lui dans la ruelle. Il la projeta contre le mur aussi doucement qu'il le put, c'est à dire pas tendrement, et relacha sa prise. Le visage toujours dissimulé sous sa capuche, Delvine pouvait tout de même le reconnaître facilement. Il lui sourit, espérant encore amplifier le sentiment qu'elle pouvait ressentir.



Heureux d'enfin vous revoir... Ma Dame.
Revenir en haut Aller en bas
https://saulx.superforum.fr
Sirius7
Vicomte de Saulx
Sirius7


Nombre de messages : 571
Localisation : Chez moi
Date d'inscription : 05/11/2006

[FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Empty
MessageSujet: Re: [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions   [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Icon_minitimeDim 13 Avr - 4:11

Delvine

Obscurité profonde. Un silence seulement transpercé par le claquement de ses souliers sur les pavés. Main sur sa dague, elle avança vers la place d'Antigny.

Et dans un souffle, une main enserra son bras, avant de la projeter avec force contre le mur adjacent. Le choc de sa tête contre le mur lui arracha un cri plaintif, tandis qu'elle sentit la main se détacher d'elle. Ouvrant les yeux, un sourire narquois et un regard sombre lui apparurent peu à peu à la lueur de la torche dans la ruelle. Un regard familier qui l'aurait fait reculer si ce mur ne l'empêchait pas. Sirius ! Ses yeux azur s'écarquillèrent avant que son regard se fit plus froid. C'était donc lui l'auteur de toute cette machination. Le fils aîné, qui tremblait pour son héritage à présent que son père voulait se remarier, et qui n'avait pu s'y opposer, à cet hymen. Surtout après les révélations du fils cadet ... A mener son affaire jusqu'au bout, elle devenait dangereuse pour ses ambitions carnassières, tel le rapace qu'il était.

Il devait agir avant ses frères, et garder le contrôle sur les titres familiaux.

C'était donc un de ses plans pour arriver à ses fins, ce soir il mettrait donc un terme à la vie de la fiancé, n'ayant pas réussit à le faire faire par un autre. Elle n'était pas dupe, cet homme qu'il avait envoyé quelques jours plutôt à Antigny, avait sûrement eu pour ordre de l'empoisonner ou de l'étrangler. Mais son stratagème avait échoué, le château était trop bien gardé pour qu'il y soit arrivé.



La peur avait fait place à la colère dans son regard, tandis qu'elle longeait le mur pour échapper à son bourreau.



Sa voix ténébreuse claqua dans l'air. Heureux de la revoir ? Elle n'y croyait nullement. Et il avait mit de côté l'appellation "mère" comme le souhaitait le patriarche.

Voilà qu'il agissait avec plus d'orgueil le fiston. Au repas familial il tremblait de tout son corps mais là il était devenu le maître du jeu... pourtant elle ne s'avouait pas vaincue.



Que me voulez-vous ?



Etes vous bien fou de vous en prendre à moi ainsi ? Goûtez une fois à la colère paternelle ne vous a donc point suffit ?



Et une lueur de défi brilla dans ses yeux. Lui mettrait-elle une autre gifle si il osait poser la main sur elle ? Etait-elle folle de risquer sa vie ainsi ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sirius7

Sirius se décida à rabaisser sa capuche sur ses épaules. De toute façon, elle l'avait déjà facilement reconnu. Il sourit aux paroles de Delvine et s'empressa de répondre, ne voulant qu'elle continue à le provoquer inutilement.



Voyons, ne vous énervez pas...



Il s'approcha d'elle, alors qu'elle reculait le long du mur, tentant sans doute de s'éloigner le plus possible de lui. Avait-elle si peur ? Il est vrai que le Vicomte avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir, mais de là à lui faire du mal, il n'y avait jamais songé à vrai dire. Il tenta de la rassurer un tant soit peu. Après tout, il avait besoin d'elle, il ne voulait pas l'effrayer encore plus.



Je ne vous veux aucun mal. Inutile donc de me rappeler de mauvais souvenirs ou bien de tenter de m'impressionner en vous réfugiant derrière mon père. Ce qui s'est passé à ce repas ne se reproduira plus, soyez-en assuré.



Le Vicomte avait détourné le regard en finissant sur ces mots.



Mais je vous comprends...



Se taire, ne pas la provoquer ni la rabaisser inutilement.



Chacun a ses propres objectifs dans cette misérable vie...



Il n'arrivait pourtant pas à tenir sa langue. Ce souvenir le hantait encore.



Vous, c'est de vous prendre pour une personne de noblesse.



Le poing de son père lui atterrissait dans la mâchoire, il y pensait encore, cette humiliation, à cause d'elle.



Et pour ça, vous êtes vraiment prête à tout.



Sirius hocha la tête, les yeux dans le vague.



Je vous admire beaucoup, mentit-il. Vous ne vous cachez pas de vos motivations, vouloir envoyer mon frère cadet loin d'ici, quelle brillante idée. Nous monter les uns contres les autres, encore plus admirable.



Il reporta son regard sur la jeune femme.



J'ai effectivement toutes les raisons de vous en vouloir. Mais quel piètre héritier ferais-je en vous causant le moindre mal...Mon père vous aime, je n'y peux malheureusement rien et je dois me plier à sa décision.



Le Vicomte semblait songeur en prononçant toutes ces phrases. L'amadouer était le meilleur moyen pour qu'elle coopère. Elle avait directement pensé à un guet-apens lorsqu'elle avait reconnu Sirius. C'était bien le cas, mais pourtant très loin de ce qu'elle pouvait imaginer. Sirius allait finir son monologue en beauté.



Non, si je suis là c'est pour une raison bien particulière. Vous seule pouvez m'aider...mère.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Delvine

Ses yeux azurs étaient posés sur lui, silencieuse. Entre doutes et sourire devant son arrogance. Elle resta un moment incrédule. Après toutes ses médisances, voilà qu'il il semblait vouloir faire amende honorable et se plier à la décision paternelle ... Que nenni ! Elle n'en croyait absolument rien. Sa fierté avait été mise à mal et il ne lui pardonnerait pas de si tôt. Le venin coulait entre ses lèvres encore. Quel plan avait-il manigancé encore ? Mais à sa grande surprise il lui annonça avoir besoin de son aide.



Mon aide ? Vraiment ?



La limpidité de son regard céruléen, interrogatif, plonge dans son regard noir. Tandis qu'elle s'éloigna du mur, reprenant une posture plus sereine, se rapprochant ainsi du vicomte.



Et après toutes ces gentillesses à mon égard, vous croyez vraiment que je vais vous aider ? Son rire harmonieux éclata dans la nuit.



Voyons vicomte suis-je donc une telle marâtre ? Auriez vous donc peur de mes pouvoirs ? Comme cela m'est flatteur. Votre père en serait enorgueilli.



Elle redressa son buste, posant sa main sur le fermail retenant les deux pans de sa cape bleue, seul bijou sur sa peau laiteuse, de son décolleté sous l'épaisseur du tissu de velours bleu.



Peu m'importe ce que vous pensiez sur mes intentions. Tout cela au fond ne fait que refléter vos propres défauts et surtout votre arrivisme démesuré. Les titres, c'est tout ce qui vous préoccupe et vous voyez les autres comme vous êtes. J'aurais pu en acquérir des dizaines par le passé si je l'avais souhaité. J'ai connu votre père avant qu'il n'ait une couronne qui fasse de lui un noble ; cette noblesse qui coule dans mes veines.



Un regard de part et d'autre de la ruelle, elle reposa son regard sur Sirius, un sourire mutin se dessinant sur ses lèvres.



Mais si vous n'êtes point venu pour me tuer, ni pour me parler de ce triste incident lors du dernier repas à Antigny où votre frère vous a lâchement incriminé, pour quelle raison avez vous prit tous ses risques ? Est-ce pour votre héritage et vous assurez que vos frères ne vous ont point devancés ?



Et elle attendit, curieuse qu'elle était, d'en savoir davantage sur les intentions du fils aîné, tout en ajustant avec distinction le voile de sa coiffe au calot perlé.
Revenir en haut Aller en bas
https://saulx.superforum.fr
Sirius7
Vicomte de Saulx
Sirius7


Nombre de messages : 571
Localisation : Chez moi
Date d'inscription : 05/11/2006

[FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Empty
MessageSujet: Re: [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions   [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Icon_minitimeDim 13 Avr - 4:12

Sirius7

Elle l'étonnait vraiment. Continuer de le provoquer de la sorte alors qu'elle se trouvait seule dans une ruelle obscure et déserte...Si il voulait, Sirius pouvait en finir maintenant avec elle et retrouver ainsi l'estime et l'attention qui lui étaient dûs par son père. Ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, mais il se contenta de sourire aux propos de Delvine.



"Son arrivisme démesuré". Il en aurait presque rit tant entendre cela de sa bouche à elle était si pathétique. Cependant il se retint de tout commentaire, ne lui rappela pas que malgré son sang noble, elle n'était qu'une roturière, une bâtarde sans fiefs et titres à transmettre. A quoi bon alors avoir la Reyne de France comme cousine si cela ne donne aucun privilège ? Et puis c'est elle qui avait plus l'allure de l'arriviste... Sirius afficha alors un rictus moqueur lorsqu'elle parla de son éventuel pouvoir. Il attendit qu'elle finisse sa belle tirade pour lui répondre.



Ne vous mèprenez pas. Le seul pouvoir que vous possédez est celui que vous exercez sur mon père.



Il lui sourit de manière ironique avant de continuer.



C'est d'ailleurs ce qui m'a décidé à finalement venir vous voir. Parce que vous êtes certainement la seule à avoir le quelconque impact positif sur votre fiancé. Ce qui me permettrait de faire passer une nouvelle plutôt difficile à avaler pour lui car vous il vous écouterait bien volontiers et serait même prêt à rejoindre vos pensées. Ah l'amour l'a rendu si différent...



Hochant la tête tristement de gauche à droite, il planta ses yeux dans ceux de Delvine, plus déterminé que jamais.



Et inutile de préciser que vous n'avez pas vraiment le choix. Vous êtes obligée de m'aider.



Sirius détourna le regard, avant de reprendre, content de lui.



Car j'imagine la réaction de mon Père...Découvrir que sa chère et tendre fiancée accepte volontiers un rendez-vous galant, alors que la nuit est tombée sur Antigny, et en plus vous venez toute seule... Ce serait dommage que quelqu'un aille le lui répéter...Vraiment dommage vous ne croyez-pas ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Delvine

Elle allait de surprise en surprise. Voilà qu'il la menaçait à présent, alors qu'il souhaitait son aide. Avait-il une once de compréhension de la gente féminine ? Son rire se fit plus franc et plus cristallin.



Vraiment vous me faites rire, vicomte ! Elle continua à l'appeler ainsi, comme pour marquer une distance avec le "mère" qu'il avait employé et avec cette pointe de défit dont elle ne se séparait plus.



Qui croyez vous qui serait le plus menacé par votre père ? Vous ou moi ? Oubliez vous donc ce pouvoir que vous me prêtez ? Vraiment, vous n'êtes pas cohérent dans vos pensées, sous cette arrogance que vous affichez.

Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres, les yeux brillants.

Surtout que vous voulez en user de ce pouvoir que vous semblez mépriser ... Elle leva les yeux au ciel. Voilà qu'il contestait quelque chose qui pourrait devenir un avantage pour lui. Vraiment certains ne savaient pas ce qu'ils voulaient. pour servir vos intérêts.



Je saurai lui expliquer que tout ceci n'était qu'un complot, d'ailleurs j'avais bien deviné la supercherie. Vous ne devez ma présence qu'ici qu'à la curiosité de savoir qui osait me menacer de la sorte.



Marchant quelques pas, elle continua son argumentation.



Allez donc le trouver si cela vous sied. Vous n'avez aucune preuves. Missive envolée, et aucun témoin de cette rencontre. Qui vous croirai ?



Faisant rapidement volte-face pour se retrouver face à lui, ses yeux azurs brillants.



Et qui vous dit que votre père n'est point déjà au courant ?



Par contre, à votre place je m'inquiéterai plus de sa réaction lorsqu'il découvrira qui est l'auteur de cette mascarade. Son propre fils, son sang qui le trahit. Un coup d'épée purifiera-t'il ce mal ?



Son regard sévère et froid replongea dans ses yeux noirs.



A moins que j'en use déjà pour me défendre.



Et de son fourreau, la dague jaillit. La plaçant, à la verticale, le bout de la lame sur sa main.



Une attaque par un sombre individu dans la ville d'Antigny, alors que je m'apprêtai à rendre visite à ma palefrenière souffrante. Le scélérat s'est enfuit me croyant morte, après m'avoir agressé de son épée. Mais j'ai pu voir son visage ... la flamme de la torche dévoilant ses traits ... C'était Sirius, le fils aîné de mon fiancé.



A ce récit, l'ire de votre père serait le signe de votre fin.



Je n'ai rien à perdre.



Un silence s'abattit alors qu'une brise s'engouffra dans la ruelle.



Et si vous cessiez vos mesquineries et chantages, et me disiez plutôt l'objet de votre requête, qu'on en finisse.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sirius7

Elle n'était pas née de la dernière pluie, son sens de la répartie était plus qu'efficace et ses paroles non dénuées d'intelligence. Sirius s'y prenait certainement de la mauvaise façon avec elle. C'est qu'il n'avait pas beaucoup eu le temps de la connaître, elle qui n'avait fait que de tenter d'évincer les fils de son fiancé... Le Vicomte se retint de ne pas répliquer, la situation ne ferait qu'empirer sinon, et ce n'était pas vraiment le but recherché, bien au contraire.



Lorsqu'elle lui expliqua la machination qu'elle était capable d'inventer, elle en sortit même son arme. Sirius eut tout d'abord un mouvement de recul, Dieu seul sait ce qu'elle était capable de commettre avec ça, même si elle ne savait pas forcément s'en servir, une lame restait tranchante. Le Vicomte parvint à esquisser un sourire tout de même. Il jaugea la demoiselle du regard avant de s'exclamer bruyamment.



Rangez donc cela ! Vous pourriez vous blesser... Ce serait malencontreux tout de même...



Sourire teinté d'ironie à l'attention de la jeune femme. Sirius promena son regard dans la ruelle comme pour s'assurer que personne ne les surprendrait ainsi seuls à se chamailler. Il s'arrêta et, avec calme se lança dans les explications qu'il avait imaginé lui raconter.



Voyez-vous...Je crois que nous sommes partis du mauvais pied tous deux...Nous ne pouvons pas dire que nous nous entendons bien, bien au contraire. Mais il serait raisonnable de repartir sur de nouvelles bases, recommencer depuis le début, ce ne serait pas si difficile, je crois. Car je pense d'abord à mon père. Et surtout à la destination de son héritage. Et il ne supporterait pas de voir son fils aîné si raisonnable et digne de confiance se brouiller continuellement avec sa...future épouse. Me suivez-vous, mère ?



Sirius se retint de tout commentaire qui aurait pu s'avérer désagréable, même s'il en mourrait d'envie.



Donc...Oublions tout ! Le passé est le passé, et je ne vous en voudrais plus. Les coups bas sont déjà oubliés d'ailleurs ! Hop je ne me rappelle même plus avoir eu de mauvais pensées envers vous, ni aucune envie de meurtre !



Devant l'air exaspéré de Delvine et jugeant le moment opportun, le Vicomte se décida enfin à en venir au sujet pour lequel il se trouvait devant elle (car non ce n'était pas par plaisir que Sirius lui parlait).



Enfin bref, chère mère. Je me demandais... Si..Enfin, je veux dire...Vous qui le connaissez si bien... Le "même un peu trop à mon goût" resta parqué dans sa gorge. Comment pensez vous qu'il réagirait si...si il apprenait être grand père d'une bâtarde ?
Revenir en haut Aller en bas
https://saulx.superforum.fr
Sirius7
Vicomte de Saulx
Sirius7


Nombre de messages : 571
Localisation : Chez moi
Date d'inscription : 05/11/2006

[FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Empty
MessageSujet: Re: [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions   [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Icon_minitimeDim 13 Avr - 4:12

Delvine

S'il continuait ses mesquineries, elle le planterait là ! Perdre son temps ici, dans ce froid glacial, n'avait rien de plaisant. Arrêter les attaques ? Il devrait peut-être déjà apprendre le sens de ces mots ... Ce n'est pas en continuant ainsi qu'il aurait sa considération.

L'écouter déverser son venin, incapable de se taire, l'exaspérait. En plus, si ce rustre avait bien décidé de lui demander son aide, il aurait pu choisir un endroit plus agréable. Recevait-on une royale cousine dans une ruelle sombre dans l'empire ? Et de surcroît sa future mère ?

A ses pensées, le vicomte, quant à lui, jacassait toujours. Allait-il se décider à la fin à lui dire ce qu'il voulait ?

Elle allait faire un pas en direction de la ville, quand enfin, il se révéla, en peu de mots.



Une bâtarde ! Allons donc ! Votre frère avait donc raison avec ses insinuations. Et un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres.Nul n'est à l'abri de commettre erreurs, n'est-ce pas ? Ces mêmes erreurs qu'il est facile de reprocher aux autres ... Regard qui en dit long.



Qu'en dirait votre père ? ... Il en serait sans doute déçu. Mais tout dépend des enjeux que représente votre enfant. Qui en est la mère ? Si c'est une roturière que vous souhaitez épouser par amour, alors là attendez vous à réveiller sa colère. Et à entendre son refus. Il a pour vous des espoirs d'un grand avenir, et que le sang des Margny soit signe de gloire.



Voilà pourquoi ses propres enfants à venir sauraient porter avec honneur les titres paternels, plutôt que ces rapaces issus d'un premier mariage.



Ainsi, Sirius lui offrait une occasion de le mettre hors de course pour l'héritage. Elle saurait même amplifier la colère du patriarche, et il serait alors renier de la famille.

Mais pourquoi le fils aîné venait-il ainsi se jeter de lui même dans la fosse aux lions ? Perdant son sourire, Delvine l'examina, méfiante. C'est qu'il lui avait fallut bien des efforts pour prononcer ces quelques mots, alors la faute ne devait pas être anodine. Et visiblement, il souhaitait son appui, c'est pourquoi elle voulait en savoir plus.



Qu'avez-vous donc prévu pour l'avenir de cet enfant ?



Est-ce l'enfant de Bella ? Stratagème utilisé pour forcer le père à accepter ce mariage ? C'est ce qu'elle essayait de découvrir.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sirius7

Il secoua la tête en entendant la Dame parler de son frère et de ses insinuations douteuses qu'il avait pu prononcer lors du même repas. Décidément, ce repas avait été source flagrante de provocations, de doutes et de haine. La famille n'était certainement pas prête à se réunir de nouveau ainsi. Il fallait remercier Delvine, qui était la cause évidente de tous ces maux.



Sachez que mon frère n'était au courant de rien. Il a seulement voulu... détourner l'attention de son propre cas sur lequel vous n'avez pas manqué de vous attarder.



Petit sourire entendu... Qui s'atténua très vite avec le reste de sa phrase.



Une erreur ?



Il leva les yeux au ciel, hésitant à répondre. Il ne savait si ça en valait la peine, si seulement cela intéressait Delvine. Après tout, elle était elle aussi une bâtarde. Sirius lâcha un sourire.



Non, la mère n'est pas une roturière. Elle s'appelle Aleks de Rougemont. Mais je ne vois pas tout à fait le rapport avec un éventuel mariage...



Pourtant, il y pensait bien évidemment. Mais donner satisfaction au père d'Aleks l'irritait au plus haut point. Il ne voulait certainement pas lui donner l'impression de céder à ses menaces, chantages et autres provocations qu'il exerçait sur lui au quotidien depuis quelques temps maintenant. Bien évidemment qu'il en voulait de ce mariage, mais Greenwarrior gagnerait face à lui. Dilemme. Delvine reviendrait certainement sur le sujet, puisque cela semblait primordial pour qu'elle puisse parler à Coluche. Il serait donc bien obliger de lui parler de ses sentiments et aussi de son souci avec le paternel d'Aleks si elle le lui demandait... Décidément, les pères posaient toujours problème, que ce soit pour n'importe quelle raison.



Je veux que cet enfant soit reconnu tout simplement. Je ne peux pas me résigner à le renier. Pour elle...Et sa mère.



Il fixa longuement Delvine.



J'aimerais donc que ce sujet délicat arrive aux oreilles de mon père par vous-même. Nul doute qu'avec votre habileté à lui faire comprendre certaines choses, il pourrait ne pas trop mal le prendre.



Peut être même que cela lui éviterait de se faire déshériter...
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Delvine

Qu'était devenu Bella ? Qui était cette Aleks ? Aucune idée. Cela avait-il une importance ? Peut-être pas. Tout ce qu'il transparassait, c'était que outre, son incapacité à s'arrêter de déverser sa haine envers elle, sa future belle-mère, le fils ainé, semblait vraiment atteint, touché dans son coeur de père. Même si cette situation la ramenait à son propre passé - son père ayant lui aussi choisit que sa fille sache un jour qui elle était, fille d'un noble seigneur champenois - que faire de ces révélations ?

Elle pourrait tout déformer et raconter ce qu'elle voudrait à Almaric, pour se venger de l'aigreur de ce fils ainé qu'il lui renvoyait depuis le début de la conversation. Il serait facile d'user de tout cela pour faire renier Sirius de la famille ; Almaric serait alors peu condescendant face à cette enfant cachée.



Dans la faible lueur de l'unique torche de la ruelle, elle observa longuement Sirius face à ces révélations qui dévoilaient sa faiblesse. Que cachait cette histoire ? Utilisait-il des ressemblances à sa propre histoire pour tenter d'atteindre son coeur, qu'elle avait enfermer, trop longtemps griffé ? Non, il ne l'atteindrait pas, plus.



Pourquoi vous aiderais-je en parlant à votre père ? Vous n'avez pas eu une attitude convenable à mon égard depuis le début de cette rencontre ... Détournant le regard, elle fit tournoyait la lame de sa dague dans sa main, qu'elle n'avait nullement rangé, elle n'allait pas obéir à un ordre d'un homme qui la détestait.

Je n'ai eu que peu de retour des aides que j'ai pu proférer à bon nombre de personne au cours de ma vie. Alors pourquoi continuerais-je ? Et vous ... vous êtes encore plus ... stupéfiant ! Vous croyez que c'est en me menaçant que vous allez obtenir quelque chose de moi ?



Cessant de jouer avec la lame, arme qu'elle avait appris à manier lorsqu'elle était conseillère ducale, ses yeux azurs plongèrent dans le regard sombre du vicomte.



Et qui me dit qu'après avoir arrangé vos affaires, vous n'essayerez pas de vous débarrasser de moi ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sirius7

Ses yeux se posèrent sur la lame, puis sur elle, puis encore la lame. A part faire mine de savoir s'en servir, la dame n'en viendrait certainement pas à l'utiliser. Du moins, le Vicomte l'espérait. Et puis, elle posait trop de questions. Ne pouvait-elle pas faire confiance à son beau-fils après tout ? Evidemment, elle avait ses raisons, certes compréhensibles, mais tout de même, Sirius était quelqu'un digne de confiance. Il était certainement le seul à le penser, ce n'était déjà pas si mal, mais quand même, convaincre Delvine était une tâche qui se révélait ardue.



Vous pouvez me faire confiance. Vous devez même. Quelle mère ne ferait pas confiance à son fils ?



Petit sourire relevant presque de la provocation.



Et puis, vous ne me connaissez presque pas.



Heureusement pour elle.



Je sais me montrer digne de confiance quand il le faut. La situation présente est des plus importante pour moi, jamais je ne me permettrais de trahir ma parole.



Une des rares fois lors de l'entrevue où ce n'était pas un mensonge qui sortait de sa bouche. Et puis, il ne savait plus vraiment quoi faire. La menacer ne semblait pas vraiment être une bonne idée, à en juger par l'attitude de la Dame. A part dévoiler ce qu'il pensait vraiment... Il n'aimait pas réveler de telles choses sur sa vie à une presque inconnue qui allait intégrer la famille, mais il préférait encore ça à l'humiliation de devoir la supplier à genoux par exemple. Le Vicomte attendait là, dans l'obscurité d'une ruelle d'Antigny, que la fiancée de son père prononce son verdict.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Delvine

Lui faire confiance ? Et pourquoi pas aller cueillir des coquelicots dans les champs avec lui aussi ? Vraiment, si ce n'était si sombre, ça en serait risible. Le fils aîné était le trublion de la famille, à n'en point douter. Et il se considérait comme son fils, quand ça l'arrangeait.

Non, elle n'avait que peu confiance en lui et en ses frères. Ils étaient encore là à poser problèmes, à venir faire ombrage à ses projets d'avenir avec leur père.

Mais c'était lui qui devait avoir confiance en elle à présent. A cette pensée, un sourire mutin se dessina sur son visage.

Elle détenait entre ses mains, le destin du fils aîné. Qu'allait-elle faire de ces révélations ? Elle pourrait par la colère de son fiancé éliminer de la succession Sirius, l'héritage irait alors à une autre branche ou plaider sa cause et tenter d'obtenir des faveurs en échange ou bien ...

Elle devait réfléchir à la façon de présenter la chose à Almaric. De toute façon, elle lui dirait, car elle ne souhaitait rien lui cacher. Mais avec quel art ?

Même si elle possédait encore plusieurs atouts, elle allait veiller aux cartes qu'il allait abattre par la suite. Et son avenir serait scellé.

Aussi par cette confiance qu'il devait mettre en elle, elle s'assurait qu'il ne lui ferait rien.



Elle allait réfléchir à ce qu'elle allait faire. Pour l'heure, elle n'avait plus rien à ajouter.

D'un mouvement maîtrisé, la lame retrouva son fourreau et elle resserra sa cape, avant de s'éloigner vers la lumière de la ville. S'arrêtant après quelques pas.



Je parlerais à votre père. Vous finirez par connaître sa réaction. Mais à l'avenir, mon fils, évitez les rendez-vous nocturnes. Ca risquerait de me blaser ...



Sur ce ton ironique, et froid, démontrant qu'elle avait peu apprécié d'être ainsi reçu, elle partit en quête de sa monture.
Revenir en haut Aller en bas
https://saulx.superforum.fr
Contenu sponsorisé





[FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Empty
MessageSujet: Re: [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions   [FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[FC - 20/01/08] [RP] Dans la fosse aux lions
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vicomté de Saulx :: [HRP] Archives-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser